Toujours à courir
après
on ne sait
un bout de dérisoire
je me suis carapatée dans le soir
le jour aura pu sembler frais
survenu après la débauche de rayons
- corps réchauffé
aura passé l'hiver -
toujours ce cap
aujourd'hui fredonner
quelques pages,
de menues courses
vraiment pas envie de sortir
une certaine fatigue due au mauvais blanc d'hier
au réveil un peu tôt ce matin
un certain éblouissement
journée réduite à l'essentiel
larmes à lire
vraiment ça n'arrive jamais
dues au mauvais blanc d'hier ?
ou : à l'essentiel
niché au cœur du dérisoire
on s'accroche à ces choses-là
le bonheur est dans ta main tu ne le voyais pas
autour de toi tourbillonne le trouble
touchée par ça au fond : le bonheur est dans ta main tu ne le voyais pas
et maintenant
tu sais
en passant l'angle de la rue, le livre à peine acquis glissé dans le panier bleu
je me disais quelque chose du même ordre
en fredonnant
ou : "être heureux en temps de crise"
un truc tout naze en apparence
un étonnement fugitif
puis dès les premières pages : la catastrophe mondiale suivie de très loin en 2004
avec une compassion abstraite
rendue soudain intime par le ton juste d'une prose à peine découverte
encore une fois :
humain dévolu à la littérature
samedi 21 mars 2009
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