Tout a commencé, après une journée de vadrouille entre Europe et Asie, du matin pluvieux au crépuscule gris et rose sur le B.
dans un bar très classe d'une rue très fréquentée.
A force d'enfiler les bières leurs mots se sont déliés
ils ont fini par nous proposer de faire les photos dans un bar de trav à Tarlabasi
après un détour pour une canette et un joint sur le parking d'où on voit les lumières des quartiers popu en contrebas, traversé d'un sillon liquide
dont on oublie que c'est la Corne d'Or
A 22h, à deux pas du commissariat, des chauffeurs de taxis, des fonctionnaires, des mecs aux cheveux gris qui sont peut-être mariés
regardent avec avidité et assoient sur leurs genoux des mecs au physique de filles pas très belles
dans l'odeur écoeurante des chiottes, les rayons bleuâtres et la dance arabesk
au fur et à mesure je demandais à ceux qui nous avaient entraînées là comment leurs nanas voyaient leurs virées nocturnes
tranquillement, paraît-il
elles sont un peu barrées elles-mêmes
mais qui garde les gamins ?
après, sur le balcon du G. ils ont usé de tous leurs arguments
on serait devenues leurs coups de cette nuit-là
à force de surfer sur la vague trashouille, mojitos et pétards
genre : nous on connaît les nuits alternos, à côté c'est disneyland
les nénettes super chaudes qui n'ont pas l'habitude de la french gâterie
on les comble
j'ai bien rigolé
et hop, on a tiré notre révérence
maintenant
je suis curieuse de leur musique
sur le film underground censé sortir à Berlin
au printemps prochain
ou peut-être celui d'après
jeudi 29 octobre 2009
mardi 27 octobre 2009
Dans la grisaille d'I. retrouver
ce qui me manquait
exactement
le brouhaha rassurant
toute cette vie
de l'instant
le vol des mouettes au raz de l'eau
et jusqu'aux alarmes
les sourires
et la superstition
le micro et l'objectif aux aguets
les journées filent
l'amitié reprend son cours avec chacun
et au fond se mijote la transition, je sens bien
au cours de ce voyage qui marque, j'ai l'impression, les débuts d'une complicité avec celle qui observe
je retrouve brièvement l'équilibre goûté ici naguère
ça me donne un brin de détachement
bakalim
on verra...
je perçois combien il faut laisser écouler ce temps-là
J'espère (oh oui!) des rebondissements avec l'homme qui écrit (mais qui ne m'écrit pas)
mais tranquille tranquille
si c'est pas pour rire ça prendra du temps
et si c'est pour rire, il y a peut-être un suspens dans l'air
un goût de reviens-y...
Je ne m'inquiète pas
J'y pense un peu
Pas trop
ce qui me manquait
exactement
le brouhaha rassurant
toute cette vie
de l'instant
le vol des mouettes au raz de l'eau
et jusqu'aux alarmes
les sourires
et la superstition
le micro et l'objectif aux aguets
les journées filent
l'amitié reprend son cours avec chacun
et au fond se mijote la transition, je sens bien
au cours de ce voyage qui marque, j'ai l'impression, les débuts d'une complicité avec celle qui observe
je retrouve brièvement l'équilibre goûté ici naguère
ça me donne un brin de détachement
bakalim
on verra...
je perçois combien il faut laisser écouler ce temps-là
J'espère (oh oui!) des rebondissements avec l'homme qui écrit (mais qui ne m'écrit pas)
mais tranquille tranquille
si c'est pas pour rire ça prendra du temps
et si c'est pour rire, il y a peut-être un suspens dans l'air
un goût de reviens-y...
Je ne m'inquiète pas
J'y pense un peu
Pas trop
jeudi 22 octobre 2009
Ca veut dire que je ne tergiverse pas trop trop
à envoyer des petits mots osés
passera, passera pas
l'essentiel est l'essai
balancer des sondes à tout va
et
à chaque fois
avoir usé d'audace
me rend libre à nouveau pour le reste
aussi paradoxal que ça puisse paraître
oui : je me soulage de mes fantasmes
c'est bon pour le jeu
(en plus)
à envoyer des petits mots osés
passera, passera pas
l'essentiel est l'essai
balancer des sondes à tout va
et
à chaque fois
avoir usé d'audace
me rend libre à nouveau pour le reste
aussi paradoxal que ça puisse paraître
oui : je me soulage de mes fantasmes
c'est bon pour le jeu
(en plus)
mercredi 21 octobre 2009
Cette surprenante euphorie
à grandes goulées
sous la pluie battante
comme d'hab avec les collègues,
on a décliné un repas autour de nos thèmes sulfureux favoris
et celui dont je rêve parfois
était exceptionnellement des nôtres
avec une bonne humeur débridée
un seul fragment de soupçon de regard
m'a légèrement remuée
il était encore rouge d'alcool, de sexe et de sommeil
et je me demande
quand
ce sera mon tour
de monter là
juste au-dessus du resto
jamais peut-être puisque ce serait trop
le piège
à moins de légèreté
et ça, hmmm
je ne sais pas
on ne se chauffe pas vraiment directement
mais bon
ça pourrait bien arriver aussi,
ça
eh bien oui : ma saison portes ouvertes
c'est aussi simple
aussi gourmand que l'amour et presque plus joyeux
...quand ça commence...
à grandes goulées
sous la pluie battante
comme d'hab avec les collègues,
on a décliné un repas autour de nos thèmes sulfureux favoris
et celui dont je rêve parfois
était exceptionnellement des nôtres
avec une bonne humeur débridée
un seul fragment de soupçon de regard
m'a légèrement remuée
il était encore rouge d'alcool, de sexe et de sommeil
et je me demande
quand
ce sera mon tour
de monter là
juste au-dessus du resto
jamais peut-être puisque ce serait trop
le piège
à moins de légèreté
et ça, hmmm
je ne sais pas
on ne se chauffe pas vraiment directement
mais bon
ça pourrait bien arriver aussi,
ça
eh bien oui : ma saison portes ouvertes
c'est aussi simple
aussi gourmand que l'amour et presque plus joyeux
...quand ça commence...
mardi 20 octobre 2009
le bel amant d'I. resurgit
au détour des fenêtres numériques
3 years after
juste là maintenant
et m'assène
qu'il a toujours pensé à moi
qu'il m'a cherchée entre les pages virtuelles
Il est à Londres
come here
think to come here
oh putain
je suis émue
de ce passé-là balancé en plein présent
et que j'avais soigneusement clos comme une affaire classée, une jolie love affair
il n'a nul reproche
but i am sorry
c'est vrai que je ne t'ai jamais laissé exprimer ce sentiment-là, du bord des lèvres
du bout des nuits des ruelles d'I
dans l'alcôve de ta chambre spartiate
tu faisais chauffer de l'eau à la bouilloire
on s'arrosait comme au hammam
dans la petite pièce froide du dimanche matin
avant le turbin tu regardais des dessins animés à la con
et j'ai toujours su que ma vie ne pouvait pas être là
malgré toute cette sensualité douce et sauvage
ta peau blanche, tes yeux d'amande et ta chevelure de guerrier oriental
la vie tourne
les rondes de l'amour aussi
l'onde érotique
aussi
dans 3 jours je pars à I.
et je sais que tu n'y es plus
et qu'il y a aussi là-bas
un homme mûr qui pourrait aimer me cueillir
c'est sûr qu'avec tout ça
je risque pas d'être trop chiante avec l'énième artiste velléitaire auquel j'ai succombé
(il n'a qu'à bien se tenir)
au détour des fenêtres numériques
3 years after
juste là maintenant
et m'assène
qu'il a toujours pensé à moi
qu'il m'a cherchée entre les pages virtuelles
Il est à Londres
come here
think to come here
oh putain
je suis émue
de ce passé-là balancé en plein présent
et que j'avais soigneusement clos comme une affaire classée, une jolie love affair
il n'a nul reproche
but i am sorry
c'est vrai que je ne t'ai jamais laissé exprimer ce sentiment-là, du bord des lèvres
du bout des nuits des ruelles d'I
dans l'alcôve de ta chambre spartiate
tu faisais chauffer de l'eau à la bouilloire
on s'arrosait comme au hammam
dans la petite pièce froide du dimanche matin
avant le turbin tu regardais des dessins animés à la con
et j'ai toujours su que ma vie ne pouvait pas être là
malgré toute cette sensualité douce et sauvage
ta peau blanche, tes yeux d'amande et ta chevelure de guerrier oriental
la vie tourne
les rondes de l'amour aussi
l'onde érotique
aussi
dans 3 jours je pars à I.
et je sais que tu n'y es plus
et qu'il y a aussi là-bas
un homme mûr qui pourrait aimer me cueillir
c'est sûr qu'avec tout ça
je risque pas d'être trop chiante avec l'énième artiste velléitaire auquel j'ai succombé
(il n'a qu'à bien se tenir)
lundi 19 octobre 2009
Dans la rue de la Lappe je me demandais vraiment ce que je foutais là, à traîner avec cette bande pour un dernier verre,
et
après, au bar, je n'avais pas vu que mon pote était là, avec toute la tablée des auteurs, derrière nous.
Pendant ce temps je donnais le change mais en fait j'étais à ma place finalement
(la tchatche)
- quand même dubitative,
j'ai failli rentrer à plusieurs reprises, je pensais à ces clés dans ma poche, mon pass pour Paris by night -
sauf que maintenant je vois bien
combien c'était virtuose
la boule dans le jeu de quilles
j'en rigole encore
toutes les petites groupies en pâmoison sur le carreau
parce qu'il m'avait à peine saisi la main pour danser que déjà
il m'embrassait
je me suis dit non mais là il est vraiment trop bourré
ce qui s'est confirmé quand il a failli s'endormir sur le canapé-lit des copains
le boulet, quoi
"si tu t'endors, je te mets dehors"
au moins j'étais fixée, c'était clair, le faux plan.
Mais évidemment le lendemain balle au centre
jolie journée au soleil frais de Belleville toute bruissante aux nuances automnales
la vraie rencontre
amicale
décidément les intellos c'est moins sensuel mais on s'amuse
des idées
des images et du verbe
- oh là là ce que j'étais nerveuse, incroyable
c'est parce que je vieillis ou parce que je n'y croyais pas ? -
et puis c'était simple, et drôle.
La question, c'est :
est-ce qu'on va se prendre au jeu de l'homme et de la femme
(après avoir bien circonscrit pourquoi c'est vraiment pas le truc à faire, avec des profils pareils, c'est trop mal barré comme histoire)
ou alors
devenir copains
ce qui compte c'est cette rencontre
et je m'aperçois
que j'en rencontre beaucoup, des gens
et j'en laisse filer pas mal
mais là
non
peut-être est-ce la vertu
des frissons
de la tendresse et des griffures
se voir jouir
ou l'aptitude à saisir les hasards bénéfiques
(encore!)
et
après, au bar, je n'avais pas vu que mon pote était là, avec toute la tablée des auteurs, derrière nous.
Pendant ce temps je donnais le change mais en fait j'étais à ma place finalement
(la tchatche)
- quand même dubitative,
j'ai failli rentrer à plusieurs reprises, je pensais à ces clés dans ma poche, mon pass pour Paris by night -
sauf que maintenant je vois bien
combien c'était virtuose
la boule dans le jeu de quilles
j'en rigole encore
toutes les petites groupies en pâmoison sur le carreau
parce qu'il m'avait à peine saisi la main pour danser que déjà
il m'embrassait
je me suis dit non mais là il est vraiment trop bourré
ce qui s'est confirmé quand il a failli s'endormir sur le canapé-lit des copains
le boulet, quoi
"si tu t'endors, je te mets dehors"
au moins j'étais fixée, c'était clair, le faux plan.
Mais évidemment le lendemain balle au centre
jolie journée au soleil frais de Belleville toute bruissante aux nuances automnales
la vraie rencontre
amicale
décidément les intellos c'est moins sensuel mais on s'amuse
des idées
des images et du verbe
- oh là là ce que j'étais nerveuse, incroyable
c'est parce que je vieillis ou parce que je n'y croyais pas ? -
et puis c'était simple, et drôle.
La question, c'est :
est-ce qu'on va se prendre au jeu de l'homme et de la femme
(après avoir bien circonscrit pourquoi c'est vraiment pas le truc à faire, avec des profils pareils, c'est trop mal barré comme histoire)
ou alors
devenir copains
ce qui compte c'est cette rencontre
et je m'aperçois
que j'en rencontre beaucoup, des gens
et j'en laisse filer pas mal
mais là
non
peut-être est-ce la vertu
des frissons
de la tendresse et des griffures
se voir jouir
ou l'aptitude à saisir les hasards bénéfiques
(encore!)
vendredi 16 octobre 2009
C'est vrai que c'est con
Je reviens à toute allure avec une pêche d'enfer
et il n'y a personne
ni ma colloc de cinquante berges
ni vieille copine de quotidien
ni amoureux
juste : un écran
voilà pourquoi je pars demain
pas envie que ça dure, ça
et on verra
peut-être que je prendrai le pli de sortir tous les vendredis
(impression de déjà-vu...)
Je reviens à toute allure avec une pêche d'enfer
et il n'y a personne
ni ma colloc de cinquante berges
ni vieille copine de quotidien
ni amoureux
juste : un écran
voilà pourquoi je pars demain
pas envie que ça dure, ça
et on verra
peut-être que je prendrai le pli de sortir tous les vendredis
(impression de déjà-vu...)
mercredi 14 octobre 2009
Heureusement
ça retombe
soufflé dégonflé
(au moment où je repasse par ici il y en a une qui a déjà saisi l'essentiel, en une ligne, tiens)
2 heures de danse, les perspectives créatives
ont suffi
à me rendre étrange toute l'entreprise impatiente
échafaudée sur les cendres encore chaudes
l'espèce de course effrénée consistant à me fourrer dans de nouveaux beaux draps
des trucs compliqués de flash et de fuite
alors qu'il y a de la douceur ici
avec un peu de patience et d'attention pour les saveurs ténues
or le chagrin était si intense
ici
aussi
en plein cagnard
(La Méditerranée a son tragique solaire qui n'est pas celui des brumes, Camus)
qu'en filant folâtrer à Paris
je crois le tromper
et peut-être bien
que c'est ça qu'il faut
à présent
(mais : le jeu les enjeux la chandelle, ne pas confondre le désir et l'écran, les tâtonnements et les pas décisifs)
ça retombe
soufflé dégonflé
(au moment où je repasse par ici il y en a une qui a déjà saisi l'essentiel, en une ligne, tiens)
2 heures de danse, les perspectives créatives
ont suffi
à me rendre étrange toute l'entreprise impatiente
échafaudée sur les cendres encore chaudes
l'espèce de course effrénée consistant à me fourrer dans de nouveaux beaux draps
des trucs compliqués de flash et de fuite
alors qu'il y a de la douceur ici
avec un peu de patience et d'attention pour les saveurs ténues
or le chagrin était si intense
ici
aussi
en plein cagnard
(La Méditerranée a son tragique solaire qui n'est pas celui des brumes, Camus)
qu'en filant folâtrer à Paris
je crois le tromper
et peut-être bien
que c'est ça qu'il faut
à présent
(mais : le jeu les enjeux la chandelle, ne pas confondre le désir et l'écran, les tâtonnements et les pas décisifs)
Je ne sais pas si je vais y aller
mardi 13 octobre 2009
Venir à bout des palabres internes
c'est drôle, si c'était consommé, ça ne me poserait aucun problème
les voyages impromptus
la surprise
l'exigence de l'immédiateté amoureuse
alors que là
c'est vrai : c'est comme si je ne m'en donnais pas le droit
pas le droit de débouler dans la vie d'un inconnu qui s'est contenté de me filer son numéro
comme si je trouvais trop compromettant de tout balancer d'emblée
(on m'a tellement reproché les marches forcées)
c'est vrai je flippe
mais c'est quand même une surprise que je concocte, l'air de pas y toucher
et surtout, surtout
jeu des hasards, des conjonctions du petit réseau littéraire
ce sera à Paris, trop facile,
camouflé sous des allures de hasard
entourée d'amis qui avaient déjà prévu d'aller précisément là
c'est donc une occasion
et je n'ai même pas le loisir d'osciller entre deux interprétations : l'analyse du recoupement sociologique
ou l'heureuse contingence (à I. c'aurait été écrit, naturellement)
juste se succèdent les :
est-ce que je tripe
est-ce que lui vraiment
est-ce que quelque chose va
est-ce que juste à ce moment-là, j'aurai mes
ah oui et où aller si euh
ouais et alors tout ça
ça sert à rien
c'est vain
c'est ridi
oui mais j'y vais
on verra
(juste : le trouble
et :
je me pousse en avant)
c'est drôle, si c'était consommé, ça ne me poserait aucun problème
les voyages impromptus
la surprise
l'exigence de l'immédiateté amoureuse
alors que là
c'est vrai : c'est comme si je ne m'en donnais pas le droit
pas le droit de débouler dans la vie d'un inconnu qui s'est contenté de me filer son numéro
comme si je trouvais trop compromettant de tout balancer d'emblée
(on m'a tellement reproché les marches forcées)
c'est vrai je flippe
mais c'est quand même une surprise que je concocte, l'air de pas y toucher
et surtout, surtout
jeu des hasards, des conjonctions du petit réseau littéraire
ce sera à Paris, trop facile,
camouflé sous des allures de hasard
entourée d'amis qui avaient déjà prévu d'aller précisément là
c'est donc une occasion
et je n'ai même pas le loisir d'osciller entre deux interprétations : l'analyse du recoupement sociologique
ou l'heureuse contingence (à I. c'aurait été écrit, naturellement)
juste se succèdent les :
est-ce que je tripe
est-ce que lui vraiment
est-ce que quelque chose va
est-ce que juste à ce moment-là, j'aurai mes
ah oui et où aller si euh
ouais et alors tout ça
ça sert à rien
c'est vain
c'est ridi
oui mais j'y vais
on verra
(juste : le trouble
et :
je me pousse en avant)
lundi 12 octobre 2009
(C'est le centième, je viens de voir ça. Histoire de passer des caps.)
Celui qui m'a enjoint à couper le dernier fil, celui qui me dit aussi que tout métal bout à température,
m'incite
à trouver un prétexte
pour me pointer dans la grande ville inconnue
comme une fleur
sous un prétexte quelconque
pas laisser passer l'occase parce qu'un mois c'est long, il y en a, des rencontres qui peuvent me voler la vedette (et j'aurais même des options de repli si je voulais)
mais alors là
alors là franchement
impossible vous êtes malade ou quoi
(et moi qui me croyais volontariste)
je préfère le match à domicile, même s'il faut attendre,
plutôt que de me compromettre ainsi
et de risquer de tout gâcher en arrivant sans y être invitée au mauvais moment
pour repartir penaude, ouh là
un texto déjà c'était le grand saut
je sais bien que ça peut séduire
une nana avec du cran comme ça
bon alors nous y voilà
fantasme et longueur de temps
faire durer le suspense
que je ne sois pas complètement accessible
indépendante et sans engagement (pour l'instant...)
(à moins que ce ne soit par définition, quoi que j'en dise)
mais surtout pas trop casse-cou
et j'ai pas de couilles à mettre sur la table
je suis quand même une princesse
après tout
Celui qui m'a enjoint à couper le dernier fil, celui qui me dit aussi que tout métal bout à température,
m'incite
à trouver un prétexte
pour me pointer dans la grande ville inconnue
comme une fleur
sous un prétexte quelconque
pas laisser passer l'occase parce qu'un mois c'est long, il y en a, des rencontres qui peuvent me voler la vedette (et j'aurais même des options de repli si je voulais)
mais alors là
alors là franchement
impossible vous êtes malade ou quoi
(et moi qui me croyais volontariste)
je préfère le match à domicile, même s'il faut attendre,
plutôt que de me compromettre ainsi
et de risquer de tout gâcher en arrivant sans y être invitée au mauvais moment
pour repartir penaude, ouh là
un texto déjà c'était le grand saut
je sais bien que ça peut séduire
une nana avec du cran comme ça
bon alors nous y voilà
fantasme et longueur de temps
faire durer le suspense
que je ne sois pas complètement accessible
indépendante et sans engagement (pour l'instant...)
(à moins que ce ne soit par définition, quoi que j'en dise)
mais surtout pas trop casse-cou
et j'ai pas de couilles à mettre sur la table
je suis quand même une princesse
après tout
A croire que je ne me dérobe plus, je m'enrobe.
A pieds joints dans les réseaux sociaux, connexions tous azimuts, pour le taf, oui, puisque d'évidence tout passe definitely par là.
Et donc le reste aussi. Le reste s'engouffre dans les statuts, les commentaires, les liens. Très ouvert et très normatif. Consensuel et foutraque.
J'aime bien partager, j'aime les bons mots, le rebondissement. Être au courant, pour sortir le nez dehors, et continuer à établir les liens, au hasard après tout : ce soir aux grandes tables, je suis partie seule et ça n'a pas duré, très informel en définitive, tout ça.
Mais la belle cubaine nous avait gâtés, faut dire, en guise de lecture-performance elle a fait à manger pour tout le monde, aux bougies, cuba libre à flot et salsa au ryhtme des maracas.
Festivités : youpi !
Dans dix jours envol pour I.
en attendant, je m'aperçois que j'entame la grande et nécessairement abrupte période de célibat. Bon, faut que je me souvienne. Anticiper les chutes. Se donner un an, pas d'impatience. Prendre ça comme des vacances de couple. Séduire dans un éclat de rire, et regarder tout ça du coin de l'œil. Légèreté, plaisir, générosité. Indépendance et fermeté.
Ma saison portes ouvertes.
A pieds joints dans les réseaux sociaux, connexions tous azimuts, pour le taf, oui, puisque d'évidence tout passe definitely par là.
Et donc le reste aussi. Le reste s'engouffre dans les statuts, les commentaires, les liens. Très ouvert et très normatif. Consensuel et foutraque.
J'aime bien partager, j'aime les bons mots, le rebondissement. Être au courant, pour sortir le nez dehors, et continuer à établir les liens, au hasard après tout : ce soir aux grandes tables, je suis partie seule et ça n'a pas duré, très informel en définitive, tout ça.
Mais la belle cubaine nous avait gâtés, faut dire, en guise de lecture-performance elle a fait à manger pour tout le monde, aux bougies, cuba libre à flot et salsa au ryhtme des maracas.
Festivités : youpi !
Dans dix jours envol pour I.
en attendant, je m'aperçois que j'entame la grande et nécessairement abrupte période de célibat. Bon, faut que je me souvienne. Anticiper les chutes. Se donner un an, pas d'impatience. Prendre ça comme des vacances de couple. Séduire dans un éclat de rire, et regarder tout ça du coin de l'œil. Légèreté, plaisir, générosité. Indépendance et fermeté.
Ma saison portes ouvertes.
vendredi 9 octobre 2009
jeudi 8 octobre 2009
De la nervosité dans l'air un peu moite, coup de barre à essuyer les mauvaises humeurs juvéniles
Je viens ici pour me ménager l'instant de la réponse
Je me demande aussi si mes sommeils légers
si la pression retombée
ce genre de trucs
atténuent la sensibilité
qui m'impressionnait encore hier
retour au quotidien, en somme
réjouie, oui, mais pas trop impatiente finalement
et bien sûr c'est toujours à ce moment-là
que resurgissent tous les ex sur la boîte
ceux qui ne m'écrivent pas depuis au moins un an
ça c'est une affaire de conjonction astrale
Je viens ici pour me ménager l'instant de la réponse
Je me demande aussi si mes sommeils légers
si la pression retombée
ce genre de trucs
atténuent la sensibilité
qui m'impressionnait encore hier
retour au quotidien, en somme
réjouie, oui, mais pas trop impatiente finalement
et bien sûr c'est toujours à ce moment-là
que resurgissent tous les ex sur la boîte
ceux qui ne m'écrivent pas depuis au moins un an
ça c'est une affaire de conjonction astrale
mercredi 7 octobre 2009
D'une pierre blanche, ce 7 octobre à 23h23
Bien longtemps que je n'avais passé de si agréable journée, vrai de vrai
une légère euphorie circule dans les circuits libérés par les pressions expertes d'une jeune dame hier
ce soir bel atelier de danse et de rencontres des corps, les pieds noirs de poussière dans un centre social glauquy au milieu des tours de la cité, des rires, des sauts, des portés, de la confiance tout en sueur
quelle classe
non mais quelle classe
le drame retourné comme une crêpe
la vie comme le filet d'une source se remet à perler
promesse fragile encore
de jaillissement
(hmmm, à ce mot évoquées les chaleurs, les odeurs, les goûts et les textures de jaillissements physiques rêvés)
Bien longtemps que je n'avais passé de si agréable journée, vrai de vrai
une légère euphorie circule dans les circuits libérés par les pressions expertes d'une jeune dame hier
ce soir bel atelier de danse et de rencontres des corps, les pieds noirs de poussière dans un centre social glauquy au milieu des tours de la cité, des rires, des sauts, des portés, de la confiance tout en sueur
quelle classe
non mais quelle classe
le drame retourné comme une crêpe
la vie comme le filet d'une source se remet à perler
promesse fragile encore
de jaillissement
(hmmm, à ce mot évoquées les chaleurs, les odeurs, les goûts et les textures de jaillissements physiques rêvés)
Waououououh - éclate l'hystéro que je suis devenue en quelques jours
il dit oui
fort courtoisement et simplement
bientôt
à Marseille
Je savais bien qu'il allait se passer un truc précisément quand je m'envolerais pour I.
bientôt aussi
merde alors
se loupera-t-on ?
ou pas ?
conditions (presque) parfaites
whaouououou (encore sonnée)
en fait c'est simple c'est très simple
j'ai du mal à y croire où est le vice caché
je ne serai pas là
ou bien on va boire un verre et rien
(alors là ça m'étonnerait se dit l'érotomane en moi, déjà sur les starting blocks)
au secours
il dit oui
fort courtoisement et simplement
bientôt
à Marseille
Je savais bien qu'il allait se passer un truc précisément quand je m'envolerais pour I.
bientôt aussi
merde alors
se loupera-t-on ?
ou pas ?
conditions (presque) parfaites
whaouououou (encore sonnée)
en fait c'est simple c'est très simple
j'ai du mal à y croire où est le vice caché
je ne serai pas là
ou bien on va boire un verre et rien
(alors là ça m'étonnerait se dit l'érotomane en moi, déjà sur les starting blocks)
au secours
lundi 5 octobre 2009
Retour au soleil, réjouie même, oui.
A Paris les frimas te calfeutrent et l'emportent sur l'insouciance estivale, mais j'ai tombé les couches une à une en rentrant, il fait encore un temps à baignades, c'est bien vrai ce qu'on dit.
J'ai peur de mes fantasmes.
Peur et envie du dépaysement de ton corps inconnu
Pas de message aujourd'hui - pour l'instant
et c'est tellement ténu, ce fil virtuel, que s'il se rompt
plus rien
ne légitime
l'attente
et oserais-je envoyer de telles lignes ?
(Oui peut-être
pour les frissons de l'audace)
mais
je sais bien à quel point le fantasme fait rempart contre la solitude
contre la fragilité
contre la nostalgie
me détournent de la grosse affaire bouleversante
et que si le fil se rompait
ce serait une bien grosse connerie d'attendre quoi que ce soit
- mes trésors de patience sont un nid d'illusions
en attendant
j'ai déménagé la machine multipolaires où s'engouffrent tant de temps, de rêves et de savoir
dans la lumière du salon
pour laisser place à quelqu'un qui a presque l'âge de ma mère
c'est bien
j'avais un peu peur mais c'est parti pour être simple
allez
un peu de travail tout de même
pour la route
je m'y colle
A Paris les frimas te calfeutrent et l'emportent sur l'insouciance estivale, mais j'ai tombé les couches une à une en rentrant, il fait encore un temps à baignades, c'est bien vrai ce qu'on dit.
J'ai peur de mes fantasmes.
Peur et envie du dépaysement de ton corps inconnu
Pas de message aujourd'hui - pour l'instant
et c'est tellement ténu, ce fil virtuel, que s'il se rompt
plus rien
ne légitime
l'attente
et oserais-je envoyer de telles lignes ?
(Oui peut-être
pour les frissons de l'audace)
mais
je sais bien à quel point le fantasme fait rempart contre la solitude
contre la fragilité
contre la nostalgie
me détournent de la grosse affaire bouleversante
et que si le fil se rompait
ce serait une bien grosse connerie d'attendre quoi que ce soit
- mes trésors de patience sont un nid d'illusions
en attendant
j'ai déménagé la machine multipolaires où s'engouffrent tant de temps, de rêves et de savoir
dans la lumière du salon
pour laisser place à quelqu'un qui a presque l'âge de ma mère
c'est bien
j'avais un peu peur mais c'est parti pour être simple
allez
un peu de travail tout de même
pour la route
je m'y colle
dimanche 4 octobre 2009
Je suis contente qu'il me réponde, juste quelques mots, et puis en deux temps trois mouvements on passe à un autre registre, rayon curiosité(s)
Je ne réponds pas trop vite, pas aussitôt, à peine rentrée, comme ça, je n'ose pas
et puis quand je réponds après j'attends
plutôt demain
je me sens tellement tentée par ce qui pourrait se tramer
que je ne vais pas me jeter dedans - mesure garder, pas s'emballer, discernement, laisser mijoter, se réserver pour la vraie vie, pas de transfert, éviter de se regarder vivre avec les yeux supposés d'un inconnu (comme si ça pouvait donner un sens à une trajectoire...)
je suis venue à Paris me nourrir d'affection, rien à foutre de la nuit blanche, juste badiner avec les amies souriantes, ça fait un bien fou, sérieux
quand j'essaie de lâcher un peu la cogitation pour observer ce qui se passe autour
tant d'expressions sur les visages des gens
et un fond de chagrin et de fatigue à l'intérieur de moi
du sourire aux lèvres aussi
comme un appétit qui revient
Je ne réponds pas trop vite, pas aussitôt, à peine rentrée, comme ça, je n'ose pas
et puis quand je réponds après j'attends
plutôt demain
je me sens tellement tentée par ce qui pourrait se tramer
que je ne vais pas me jeter dedans - mesure garder, pas s'emballer, discernement, laisser mijoter, se réserver pour la vraie vie, pas de transfert, éviter de se regarder vivre avec les yeux supposés d'un inconnu (comme si ça pouvait donner un sens à une trajectoire...)
je suis venue à Paris me nourrir d'affection, rien à foutre de la nuit blanche, juste badiner avec les amies souriantes, ça fait un bien fou, sérieux
quand j'essaie de lâcher un peu la cogitation pour observer ce qui se passe autour
tant d'expressions sur les visages des gens
et un fond de chagrin et de fatigue à l'intérieur de moi
du sourire aux lèvres aussi
comme un appétit qui revient
vendredi 2 octobre 2009
A deux doigts de sortir dans la capitale déjà un peu froide,
dans son délassement de fin de semaine performante, toute cette besogne abattue,
je viens du Sud et pour la première fois j'éprouve vraiment la différence de rythme, je ne parle pas des courses de couloirs du métro versus la nonchalance provençale, non, c'est vraiment dans la conception du quotidien.
Jolie journée où je recouvre mes pénates parisiennes auprès des amis avec qui j'y ai vécu. Ma dimension parisienne. Où je joue au jeu du verbe en ligne, saisir des perches et déjouer des pièges, je commence à me bercer de fantasmes, surprenant. Je me retape.
Tout de suite : un bar pour la soif l'amitié le badinage. Vite, suis en retard.
dans son délassement de fin de semaine performante, toute cette besogne abattue,
je viens du Sud et pour la première fois j'éprouve vraiment la différence de rythme, je ne parle pas des courses de couloirs du métro versus la nonchalance provençale, non, c'est vraiment dans la conception du quotidien.
Jolie journée où je recouvre mes pénates parisiennes auprès des amis avec qui j'y ai vécu. Ma dimension parisienne. Où je joue au jeu du verbe en ligne, saisir des perches et déjouer des pièges, je commence à me bercer de fantasmes, surprenant. Je me retape.
Tout de suite : un bar pour la soif l'amitié le badinage. Vite, suis en retard.
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