"profiter l'un de l'autre en attendant l'amour", dit-elle.
J'ai plus vingt ans, j'ai peur de rater l'amour à bâtir à cause de moments volés. Peur de tomber amoureuse (encore) dans une impasse parce que je succombe si vite. Par solitude exagérée. Je succombe si vite -mais pas à n'importe qui. Pour un peu d'intelligence, de tendresse
de sensualité.
Alors surtout je ne lâche rien. Citadelle
sans doute
sous les sourires avenants
Je balance une énergie folle dans des soirées froides comme un rayon de supermarché
au moins samedi y danser toute la nuit
la musique était bonne
parler à des gens tristes ou à la ramasse
les autres, avec leurs style décontracto branché de province
à se snober coincés
et rouler des pelles sous mdma
même pas foutus de partager un verre en faisant des blagues
sauf à parler de ce qu'on fait
- t'as voyagé, t'as vu mon atelier ?-
aujourd'hui le dj gratte l'amitié sur le réseau
c'est le seul qui vaille le coup
la veille on avait bu un verre par hasard en terrasse avec V. pour sa fête
alors on avait causé
- de l'humour et du discernement
mais bon
tu me vois avec un dj, là, sérieux ?
lundi 30 août 2010
vendredi 27 août 2010
Faut vraiment être désespéré
pour passer l'été à écrire un livre
se satisfaire tout seul d'un monde pas déformé
mais arrangé à sa sauce
encore un truc à prouver, certainement
mais je ne m'y enfermerai pas
c'est mon relais de la main à la main
ce que je lis de blog en blog - à quelques exceptions
raconte des errances
des ego blessés
des individus seuls et insatisfaits
lève le voile sur le dépit intérieur
balayé d'un coup de pied
ou auto-contemplé
mais vous savez quoi les gars
on va arrêter de déconner
arrêter de s'y faire croire
à la vaste blague
et quand j'ai décidé
je suis déterminée
du coup l'hiver du cœur prend un nouveau sens pour moi
je n'ai pas renoncé
au plus important
pas de compromis
que du sentiment noble
du face à face entier ou rien
pas de plan cul minable de petit matin pour tromper l'infortune
un bloc
cette force-là
change la donne
ça prend du temps mais je suis endurante
médiocrité : no way
et suis de nouveau prête aux déferlantes rieuses à tout propos
nonchalance vigilante
abandon contrôlé
c'est un cadeau pour tous : interdiction d'être nul.
pour passer l'été à écrire un livre
se satisfaire tout seul d'un monde pas déformé
mais arrangé à sa sauce
encore un truc à prouver, certainement
mais je ne m'y enfermerai pas
c'est mon relais de la main à la main
ce que je lis de blog en blog - à quelques exceptions
raconte des errances
des ego blessés
des individus seuls et insatisfaits
lève le voile sur le dépit intérieur
balayé d'un coup de pied
ou auto-contemplé
mais vous savez quoi les gars
on va arrêter de déconner
arrêter de s'y faire croire
à la vaste blague
et quand j'ai décidé
je suis déterminée
du coup l'hiver du cœur prend un nouveau sens pour moi
je n'ai pas renoncé
au plus important
pas de compromis
que du sentiment noble
du face à face entier ou rien
pas de plan cul minable de petit matin pour tromper l'infortune
un bloc
cette force-là
change la donne
ça prend du temps mais je suis endurante
médiocrité : no way
et suis de nouveau prête aux déferlantes rieuses à tout propos
nonchalance vigilante
abandon contrôlé
c'est un cadeau pour tous : interdiction d'être nul.
dimanche 22 août 2010
Je ne sais pas
la solitude est déserte il y fait soif
mais au moins
on ne s'y lasse pas de la médiocrité
des rencontres
de la tristesse où échouent certains proches
quelle sensibilité je te jure
il y eut tant de plaisir heureusement
à revoir les rieurs
à boire un verre à blaguer à dîner
à piétiner des heures parmi les photos d'Arles aux heures chaudes
il y eut tant de plaisir que je regarde les soucis
comme des fleurs qui vont faner
et ma chance comme un challenge à relever
c'est tout
ici il fait chaud c'est un espace mitigé
comme dans la vie
où j'admire ceux qui s'en extraient
consciente de plus en plus de cette fascination stérile
en rire et ne pas désespérer
d'approcher
simplement
moins au détour d'une soirée
que d'une rue
d'un hasard
même d'un supermarché
un joyeux participant du quotidien
un intelligent du réel
où les rêves sont autorisés
entretenus
pratiqués
à l'état de chimères
de désirs
de poésie
pas à celui d'inaccessible horizon
mais combien de temps aura-t-il fallu
pour tuer le romantisme ?
Une seule fois je me suis sentie prisonnière du réel
alors que la vie me comblait
que j'aimais et que j'étais aimée
et qu'il y avait des perspectives à ouvrir
c'était au retour d'I.
I., mon mythe personnel
se moque le grand souriant mi-prétentieux mi-sincère
un type qui met en scène sa vraie identité
et m'analyse trop gentille
pas assez blindée quoi
pas assez cynique
tu parles
alors maintenant
que j'ai bien détricoté
démythifié
désabusé
l'humeur rigolarde a envie de ressortir
j'ai beaucoup réfléchi et suis à nouveau prête pour me dépenser
en rires en optimisme en saveurs inédites
ce qui suppose
de négliger ces humeurs insatisfaites d'autrui
auxquelles je suis sensible
et que j'avale
trop
c'est que je suis trop gentille
ce n'est pas ça qui me portera
je prête mon oreille attentive
ah là là infirmière intellectuelle
après les amis se vexent que je blague sur leurs virages
mais comment faire autrement ?
Pour ne pas flancher sous le poids de leurs difficultés mêmes
encore trop empathique, pas très adulte en somme
allez mes cocos on se remue on affronte l'adversité
c'est l'expérience de l'année qui devrait pouvoir bientôt
m'affranchir de leur pesanteur
qu'on peut de l'extérieur à peine soulager
moi aussi j'ai du boulot
la chance n'existe pas
faut juste prendre soin de soi
ne pas se laisser entraîner dans les chutes
dire
non
la solitude est déserte il y fait soif
mais au moins
on ne s'y lasse pas de la médiocrité
des rencontres
de la tristesse où échouent certains proches
quelle sensibilité je te jure
il y eut tant de plaisir heureusement
à revoir les rieurs
à boire un verre à blaguer à dîner
à piétiner des heures parmi les photos d'Arles aux heures chaudes
il y eut tant de plaisir que je regarde les soucis
comme des fleurs qui vont faner
et ma chance comme un challenge à relever
c'est tout
ici il fait chaud c'est un espace mitigé
comme dans la vie
où j'admire ceux qui s'en extraient
consciente de plus en plus de cette fascination stérile
en rire et ne pas désespérer
d'approcher
simplement
moins au détour d'une soirée
que d'une rue
d'un hasard
même d'un supermarché
un joyeux participant du quotidien
un intelligent du réel
où les rêves sont autorisés
entretenus
pratiqués
à l'état de chimères
de désirs
de poésie
pas à celui d'inaccessible horizon
mais combien de temps aura-t-il fallu
pour tuer le romantisme ?
Une seule fois je me suis sentie prisonnière du réel
alors que la vie me comblait
que j'aimais et que j'étais aimée
et qu'il y avait des perspectives à ouvrir
c'était au retour d'I.
I., mon mythe personnel
se moque le grand souriant mi-prétentieux mi-sincère
un type qui met en scène sa vraie identité
et m'analyse trop gentille
pas assez blindée quoi
pas assez cynique
tu parles
alors maintenant
que j'ai bien détricoté
démythifié
désabusé
l'humeur rigolarde a envie de ressortir
j'ai beaucoup réfléchi et suis à nouveau prête pour me dépenser
en rires en optimisme en saveurs inédites
ce qui suppose
de négliger ces humeurs insatisfaites d'autrui
auxquelles je suis sensible
et que j'avale
trop
c'est que je suis trop gentille
ce n'est pas ça qui me portera
je prête mon oreille attentive
ah là là infirmière intellectuelle
après les amis se vexent que je blague sur leurs virages
mais comment faire autrement ?
Pour ne pas flancher sous le poids de leurs difficultés mêmes
encore trop empathique, pas très adulte en somme
allez mes cocos on se remue on affronte l'adversité
c'est l'expérience de l'année qui devrait pouvoir bientôt
m'affranchir de leur pesanteur
qu'on peut de l'extérieur à peine soulager
moi aussi j'ai du boulot
la chance n'existe pas
faut juste prendre soin de soi
ne pas se laisser entraîner dans les chutes
dire
non
mardi 3 août 2010
A l'heure où de nouveaux amis apparaissent, où très vite je m'excuse d'un impair du au rosé et à la familiarité
je paye encore les pots cassés des coupes pleines
de mes meilleurs amis
qu'en plus j'ai rapprochés les uns des autres
et qui m'ostracisent
quoi que les plus fidèles en disent
et malgré mes excuses et mon retrait depuis bientôt un an
ils m'écartent
par lâcheté
par facilité
par lassitude inexplicable
mon ex-meilleur ami prend ma place dans mon groupe
et ne daigne même pas répondre à ma énième perche
même pas pour clairement et loyalement dire :
c'est fini
régulièrement ça ressort
je croyais en avoir pris mon parti
évitant d'aller lui secouer les puces - et faire tout le boulot, encore
quelle inélégance
y a que les amis qui peuvent décevoir disait peu ou prou Desproges
il me semble avoir fait le nécessaire pour ménager les susceptibilités depuis que j'ai mesuré les effets du malaise
or vraisemblablement j'ai travaillé toute seule
et pour rien
puisqu'ils n'en ont que faire
pris par le quotidien
délaissant ceux qui sont partis
qu'à cela ne tienne
eux aussi risquent de me perdre
malgré mon sang froid sur le message pour celle qui soigneusement contourne
(la seule qui compte vraiment)
elle qui à force de ménager la chèvre et le chou
risque aussi de me perdre
au centre de son monde qui absorbe le mien
mais principe de réalité
je suis partie
et leur vie se joue sans moi
qui reconstruis ailleurs de nouveaux noyaux
autour de nouvelles affinités
et de nouveaux déséquilibres
et beaucoup de dialogue
pourquoi cela exclurait-il les longues amitiés ?
c'est l'âge des caps :
nous n'avons plus les mêmes valeurs.
je paye encore les pots cassés des coupes pleines
de mes meilleurs amis
qu'en plus j'ai rapprochés les uns des autres
et qui m'ostracisent
quoi que les plus fidèles en disent
et malgré mes excuses et mon retrait depuis bientôt un an
ils m'écartent
par lâcheté
par facilité
par lassitude inexplicable
mon ex-meilleur ami prend ma place dans mon groupe
et ne daigne même pas répondre à ma énième perche
même pas pour clairement et loyalement dire :
c'est fini
régulièrement ça ressort
je croyais en avoir pris mon parti
évitant d'aller lui secouer les puces - et faire tout le boulot, encore
quelle inélégance
y a que les amis qui peuvent décevoir disait peu ou prou Desproges
il me semble avoir fait le nécessaire pour ménager les susceptibilités depuis que j'ai mesuré les effets du malaise
or vraisemblablement j'ai travaillé toute seule
et pour rien
puisqu'ils n'en ont que faire
pris par le quotidien
délaissant ceux qui sont partis
qu'à cela ne tienne
eux aussi risquent de me perdre
malgré mon sang froid sur le message pour celle qui soigneusement contourne
(la seule qui compte vraiment)
elle qui à force de ménager la chèvre et le chou
risque aussi de me perdre
au centre de son monde qui absorbe le mien
mais principe de réalité
je suis partie
et leur vie se joue sans moi
qui reconstruis ailleurs de nouveaux noyaux
autour de nouvelles affinités
et de nouveaux déséquilibres
et beaucoup de dialogue
pourquoi cela exclurait-il les longues amitiés ?
c'est l'âge des caps :
nous n'avons plus les mêmes valeurs.
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