Ce qui est en train de se passer
(Wouah)
La vérité c'est que ce n'est pas en un claquement de doigts
Mais tout s'agence là maintenant, alors
c'est fou ça
Tout espoir en suspens dans le grand vent de Provence
l'écoute attentive ou rêveuse des lectures des questionnements
de la vie dans les livres
je croise des plumes familières
c'est un vent de sympathie qui règne
avec F on a tout étalé un matin au café (le nécessaire respect, adieu ambiguïtés, son rôle dans l'écriture)
c'était simple comme bonjour
et après tout a roulé
mais alors :
tranquille
là, ce soir, on a clos le festoche tous les deux
fait rire l'assistance
avec ces petites histoires glanées parmi les gens
alors voilà on partage ça
putain quelle belle transition
entretemps
le silence du grand jeune homme qui fait l'objet de mes fantasmes
soudain resurgis des limbes, intenses et délicieux
et douloureux (bouleversants)
depuis mercredi où l'après-m a fait monté la sauce à coup de textos
jeudi à contretemps
ça me fait bouillir à l'intérieur, une seule ligne, une pensée
et hier flippe totale, la mise en joue
je finis par craquer
Que me vaut ce silence ?
(Quitte à tout foutre par terre en chieuse de meuf au taquet)
avec douceur il me répond
il s'apprêtait à m'envoyer des baisers enflammés
que juste parfois il est silencieux
mais ça alors
ça alors
c'est donc si simple
on peut se dire ces choses-là
au bout de quelques jours
à distance
sans se connaître ou presque
aujourd'hui il se réjouit du petit succès succinctement évoqué dans l'écran du mobile
jusqu'à présent je me disais ouais ouais
joli cœur de dragueur
les mots : du vent
surtout ne pas s'en payer
La Sauveuse à qui je finis par tout déballer
me défie
des faux semblant
et des excès précipités
mais en fait
en fait
ça se pourrait bien qu'il y ait
derrière tout ce virtuel
de la sincérité
lundi 27 septembre 2010
mercredi 22 septembre 2010
Aujourd'hui aujourd'hui
je me disoh si on s'arrête là tant pis(bien sûr la descente serait rude, l'amertume tout ça)
mais juste tes sourires
l'évidence d'une connivence
ce baiser sitôt envolé que goûté
c'est la preuve queouitout est possible
de nouveau
l'envie la joie de vivre les projets la liberté
les corps complices les fous rires l'attention l'altruisme et la légèreté
en riant j'ai déclaré, tandis que valsaient les lunettes du soleil de septembre
mais super j'adore ce truc compliqué qui commence
enfin qui commence... on n'a bu qu'un verre en même temps
ça commence toujours par un verre il a répondu
j'ai ri sur le perron, chacun reprend son chemin
après 1 heure et des poussières
j'ai retapé le code à plusieurs reprises
j'ai claqué la bise à mon ami futur papa
filé à la gare
dans le train le ciel émouvant comme un cadeau
aux teintes de métal mat de fin d'été
état de grâceje me tiens à l'oeil
consciente des cycles et des responsabilités
pas tout lâcher pour une dévotion au destin (ce salopard qui n'existe pas)
« quel délicieux moment »vibre sur mon portable
j'en ai encore les joues rouges du soleil de Paris
ainsi c'était possible d'y goûter la bonne vie
dès samedi un blanc en terrasse à Pelleport
je me suis vu revenir vivre là
l'ambiance de marché du matin me rappelait Toulouse
Toulouse il y a dix ans
j'ai offert à un parisien une parenthèse dans le speed
il m'a offert sa bonne humeur dragueuse, son élégance et ses projets
soudain être à Marseille n'est plus une fatalité
c'est un intermède
les horizons s'ouvrent
je me comprends mieux
ce n'est pas que j'ai besoin de situations compliquées
c'est qu'il faut l'ouverture
sinon j'étouffe
l'ouverture, pas le désengagement
quant à lui je le sens il prend son temps
c'est respectable et nécessaire
ce n'est pas salaud,une méfiance
en attendant
la correspondance reprend
la douce rêverie de la distance
les équivoques imaginaires
charmes allusions perches tendues
fantasmes et temps pour soi précieux- chaque minute indépendante est pleinement vécue -
absolument naturellementcomme si jamais aucune blessure
j'en suis là
intacte
attentive au point de vacillementet
demain tu sais quoi
maintenant que j'ai tout étalé ligne à ligne dans la boîte de F
on va pouvoir s'y mettre au projet
dès demain
je te dis pas où sinon tu vas trop vite comprendre qui c'est
alors
elle est pas belle la vie ?
je me disoh si on s'arrête là tant pis(bien sûr la descente serait rude, l'amertume tout ça)
mais juste tes sourires
l'évidence d'une connivence
ce baiser sitôt envolé que goûté
c'est la preuve queouitout est possible
de nouveau
l'envie la joie de vivre les projets la liberté
les corps complices les fous rires l'attention l'altruisme et la légèreté
en riant j'ai déclaré, tandis que valsaient les lunettes du soleil de septembre
mais super j'adore ce truc compliqué qui commence
enfin qui commence... on n'a bu qu'un verre en même temps
ça commence toujours par un verre il a répondu
j'ai ri sur le perron, chacun reprend son chemin
après 1 heure et des poussières
j'ai retapé le code à plusieurs reprises
j'ai claqué la bise à mon ami futur papa
filé à la gare
dans le train le ciel émouvant comme un cadeau
aux teintes de métal mat de fin d'été
état de grâceje me tiens à l'oeil
consciente des cycles et des responsabilités
pas tout lâcher pour une dévotion au destin (ce salopard qui n'existe pas)
« quel délicieux moment »vibre sur mon portable
j'en ai encore les joues rouges du soleil de Paris
ainsi c'était possible d'y goûter la bonne vie
dès samedi un blanc en terrasse à Pelleport
je me suis vu revenir vivre là
l'ambiance de marché du matin me rappelait Toulouse
Toulouse il y a dix ans
j'ai offert à un parisien une parenthèse dans le speed
il m'a offert sa bonne humeur dragueuse, son élégance et ses projets
soudain être à Marseille n'est plus une fatalité
c'est un intermède
les horizons s'ouvrent
je me comprends mieux
ce n'est pas que j'ai besoin de situations compliquées
c'est qu'il faut l'ouverture
sinon j'étouffe
l'ouverture, pas le désengagement
quant à lui je le sens il prend son temps
c'est respectable et nécessaire
ce n'est pas salaud,une méfiance
en attendant
la correspondance reprend
la douce rêverie de la distance
les équivoques imaginaires
charmes allusions perches tendues
fantasmes et temps pour soi précieux- chaque minute indépendante est pleinement vécue -
absolument naturellementcomme si jamais aucune blessure
j'en suis là
intacte
attentive au point de vacillementet
demain tu sais quoi
maintenant que j'ai tout étalé ligne à ligne dans la boîte de F
on va pouvoir s'y mettre au projet
dès demain
je te dis pas où sinon tu vas trop vite comprendre qui c'est
alors
elle est pas belle la vie ?
mercredi 15 septembre 2010
Dérobade
Alors j'avais bien lu...
(tout ceci déboucha sur
champ contre-champ
chassés-croisés loupés
truc classique de ciné)
Avant toute chose :
par la présente, je mets fin au suspens
des 20% restants
je ne lis plus depuis longtemps
courrier international
Puis :
c'est tout de même dingue
j'ai écrit voilà longtemps
un truc qui maintenant est coincé dans une demi-ramette destiné à la poste
qui ne racontait pas autre chose
(une annonce, un numéro, corrélation-projection)
c'est troublant
depuis que j'ai tourné la dernière page
c'est comme si j'étais enfermée dans ma putain de fiction
qui ne cesse de se prolonger
en terrain virtuel
des im-probabilités
Venons-en aux mots :
évidemment ça m'avait effleurée
mais je l'ai pris à la légère
à la boutade
trop crypté de but en blanc
et puis quand même depuis quatre ans
que viendrait faire
soudain
ce cheveu sur la soupe
- Et à relire la précédente note, ah là là, que n'aurais-je à redire sur moi
me voilà en contre-balance /
mes œillères de femme d'aujourd'hui, hein
les mots, du flan tout ça
mais ici l'exutoire : je ne la supprime pas, la note
ne cache rien
(et dérobe le reste, corps visage présence) -
imaginez-moi
sur un horaire indécis
prendre le train
pour un rendez-vous sibyllin
vous me rétorquerez : n'est-ce pas ce que vous vous apprêtez à faire ?
et ce serait (presque) vrai
si ce n'était de ma propre initiative
(et à quoi voyez-vous
que je suis joueuse ?!)
alors peut-être j'ai du grain à moudre
il faudrait que j'apprenne à lire n'est-ce pas
que j'apprenne à lâcher prise
que je souscrive aux aventures tendues comme des perches
au lieu de faire la chasseuse
bredouille
non bon d'accord il y a un boulot d'analyse
mais quand même
franchement
vous qui en connaissez beaucoup trop long sur moi
croyez-vous que je sois prête, là, en deux jours
à me la ramener à visage découvert ?
Ceci étant posé
MERCI
pour la rêverie que vous me prêtez
pour la bouteille à la mer
tandis que rétrospectivement me revient en images
le soir de danse sous la tonnelle
un 11 septembre, c'était pas mal
quant aux terrasses tribales...
(tout ceci déboucha sur
champ contre-champ
chassés-croisés loupés
truc classique de ciné)
Avant toute chose :
par la présente, je mets fin au suspens
des 20% restants
je ne lis plus depuis longtemps
courrier international
Puis :
c'est tout de même dingue
j'ai écrit voilà longtemps
un truc qui maintenant est coincé dans une demi-ramette destiné à la poste
qui ne racontait pas autre chose
(une annonce, un numéro, corrélation-projection)
c'est troublant
depuis que j'ai tourné la dernière page
c'est comme si j'étais enfermée dans ma putain de fiction
qui ne cesse de se prolonger
en terrain virtuel
des im-probabilités
Venons-en aux mots :
évidemment ça m'avait effleurée
mais je l'ai pris à la légère
à la boutade
trop crypté de but en blanc
et puis quand même depuis quatre ans
que viendrait faire
soudain
ce cheveu sur la soupe
- Et à relire la précédente note, ah là là, que n'aurais-je à redire sur moi
me voilà en contre-balance /
mes œillères de femme d'aujourd'hui, hein
les mots, du flan tout ça
mais ici l'exutoire : je ne la supprime pas, la note
ne cache rien
(et dérobe le reste, corps visage présence) -
imaginez-moi
sur un horaire indécis
prendre le train
pour un rendez-vous sibyllin
vous me rétorquerez : n'est-ce pas ce que vous vous apprêtez à faire ?
et ce serait (presque) vrai
si ce n'était de ma propre initiative
(et à quoi voyez-vous
que je suis joueuse ?!)
alors peut-être j'ai du grain à moudre
il faudrait que j'apprenne à lire n'est-ce pas
que j'apprenne à lâcher prise
que je souscrive aux aventures tendues comme des perches
au lieu de faire la chasseuse
bredouille
non bon d'accord il y a un boulot d'analyse
mais quand même
franchement
vous qui en connaissez beaucoup trop long sur moi
croyez-vous que je sois prête, là, en deux jours
à me la ramener à visage découvert ?
Ceci étant posé
MERCI
pour la rêverie que vous me prêtez
pour la bouteille à la mer
tandis que rétrospectivement me revient en images
le soir de danse sous la tonnelle
un 11 septembre, c'était pas mal
quant aux terrasses tribales...
On va pas se raconter d'histoires
je suis azimutée c'est très inconfortable
(la fille jamais contente)
faut dire que je me préserve pas, hein
et puis deux jours de silence ça suffit aux montagnes russes intérieures
comme si d'avoir vécu up up up
puis down down
ça laissait des traces
(allez, encore dix ans à ce régime et c'est la maniaco-dépression)
au terme du jeu de l'enquête on line
j'ai balancé la cartouche du déjeuner parisien
comme si ça allait de soi genre c'est à deux minutes de chez moi
pas de réponse mon pote
pas de réponse et pourtant
je pense qu'il y en aura une
mais on ne sait pas
les hommes d'aujourd'hui hein
et puis c'est les actes qui comptent maintenant j'ai compris
les mots, la correspondance tout ça
du joli flan
j'aurais pu raffiner
me suis-je dit après
il y a des stratégies séductrices de pointe
j'oublie tout le temps
j'y vais bien cash
ce qui a le mérite de révéler d'emblée les enjeux
et me laisse sur le pavé
enfin tant pis
je m'en remettrai
quitte à quand même baguenauder sur les pavés d'automne
et à se le tenir pour dit à la prochaine occase
car il y en aura d'autres
dis-moi pourquoi
j'aurais aimé que ce soit toi
dis-moi pourquoi
je projette à dix mille comme ça
j'ai beau savoir ce que ça fait
en mesurer la vanité
ça ne rate jamais
la machine à s'évader
du quotidien
c'est pourtant pas l'enfer
même si ça manque de poésie
je m'en invente à bas prix et je la paye cher quand elle fuit
putain d'insatisfaite perpétuelle
ne brigue que le challenge
je n'en dors pas la nuit
me restructure
à laisser turbiner les fantasmes et les voiles qui se déchirent
sur les statu quo psychiques
j'ai peur j'ai envie
d'intensité
les hommes leur regard dans la rue
le flux s'échappe et circule malgré moi ou presque
je me prépare à la déception
et s'il ne répond pas ?
dernière fois une excuse pour silence de deux jours
c'est galant
oui mais
ah jte jure
ai troqué solitude giratoire
contre obsession circulaire
ça n'apporte pas trop d'eau au moulin
putain de putain
je suis azimutée c'est très inconfortable
(la fille jamais contente)
faut dire que je me préserve pas, hein
et puis deux jours de silence ça suffit aux montagnes russes intérieures
comme si d'avoir vécu up up up
puis down down
ça laissait des traces
(allez, encore dix ans à ce régime et c'est la maniaco-dépression)
au terme du jeu de l'enquête on line
j'ai balancé la cartouche du déjeuner parisien
comme si ça allait de soi genre c'est à deux minutes de chez moi
pas de réponse mon pote
pas de réponse et pourtant
je pense qu'il y en aura une
mais on ne sait pas
les hommes d'aujourd'hui hein
et puis c'est les actes qui comptent maintenant j'ai compris
les mots, la correspondance tout ça
du joli flan
j'aurais pu raffiner
me suis-je dit après
il y a des stratégies séductrices de pointe
j'oublie tout le temps
j'y vais bien cash
ce qui a le mérite de révéler d'emblée les enjeux
et me laisse sur le pavé
enfin tant pis
je m'en remettrai
quitte à quand même baguenauder sur les pavés d'automne
et à se le tenir pour dit à la prochaine occase
car il y en aura d'autres
dis-moi pourquoi
j'aurais aimé que ce soit toi
dis-moi pourquoi
je projette à dix mille comme ça
j'ai beau savoir ce que ça fait
en mesurer la vanité
ça ne rate jamais
la machine à s'évader
du quotidien
c'est pourtant pas l'enfer
même si ça manque de poésie
je m'en invente à bas prix et je la paye cher quand elle fuit
putain d'insatisfaite perpétuelle
ne brigue que le challenge
je n'en dors pas la nuit
me restructure
à laisser turbiner les fantasmes et les voiles qui se déchirent
sur les statu quo psychiques
j'ai peur j'ai envie
d'intensité
les hommes leur regard dans la rue
le flux s'échappe et circule malgré moi ou presque
je me prépare à la déception
et s'il ne répond pas ?
dernière fois une excuse pour silence de deux jours
c'est galant
oui mais
ah jte jure
ai troqué solitude giratoire
contre obsession circulaire
ça n'apporte pas trop d'eau au moulin
putain de putain
mercredi 8 septembre 2010
Alors
en douce
cette solitude giratoire ce n'était plus tenable
le dimanche toujours toute la pente à remonter
j'ai inscrit un pseudo à l'insu de moi-même
sur un site vénal
juste pour voir soi-disant
en me regardant du coin de l'œil rigolarde
et très vite a surgi d'une bande d'insipides
son profil singulier
la sauce a pris direct
je surfais à deux à l'heure de mon lit sur la connexion des voisins
juste profiter de la vague dragueuse
se jouer des mots et d'une prétention au mystère
à travers les écrans
pas à l'aise d'être là
avec toute cette déco racoleuse
surexposés malgré l'anonymat
y lit-on nos messages ?
alors je l'ai entraîné sur d'autres voies du web
encore plus transparentes
mais on y respire tranquille
et de jour en jour
je m'aperçois
que vraiment vraiment il me plairait
brillant fin drôle
et cette singularité des traits
cette très grande taille
me bousculent d'emblée
séduite
mais
d'évidence
cette attirance qui perce l'écran de fumée
encore tournée vers
un passionné
un esprit créateur
ça alors
je me complais à ces affinités naissantes
au jeu de se laisser deviner comment se débusquer sur la toile
et puis
retour à la réalité
mes jimini cricket à qui je n'en souffle mot
me rappellent qu'un jour en critères elles se sont noté
juste pour elles-mêmes
pas de musicien
pas d'homo - ou disposé à l'être
ah oui ça fait censeur vu comme ça
mais, tellement meurtrie par le miroir aux alouettes
par l'instabilité
par l'égo en béton armé
de messieurs les artistes
je sais que pour la quiétude
elles n'ont pas tort
pour mes valeureux projets de famille équilibrée
l'une atténue : non mais ça existe tu sais
il est possible que
oui
quelqu'un de généreux de fiable de disposé
peut-être pas lui alors
mon correspondant des heures perdues
qui habite à la grande ville
qui a déjà un fils
le film à toute allure dans ma tête
comme d'hab si prompte à succomber
l'écran couche de glace si fine et friable
non mais quel cœur d'artichaut
Pendant ce temps là
comme dans ces trucs de conso tu en branches quatre cinq six à la fois
pour le prix de zéro
il y a un type du coin belle gueule qui parle des endroits que je fréquente aussi
et où je ne crois pas l'avoir vu
mais ces endroits on les connait j'y vais encore
un peu maso comme si j'avais besoin d'ennui
le type belle gueule genre lénifiant
encore plus artiste en moins brillant
enfin j'ai l'impression
oui alors ça rassure tout ça évidemment
sans que j'y plonge accro, trop de défiance pour ce système
mais ce qui m'inquiète
c'est moi
ma tendance à me fourrer dans de beaux draps
des grands fous rires des passions et des chutes en beauté
depuis le temps que j'y bosse,
sur mes contradictions tenaces
rien n'a changé
à part que je vois le truc venir
alors je me l'interdis
on piétine
qu'est-ce que je fais
Tous les mecs m'ennuient et je ne vois nul homme stable intelligent et disposé
accourir vers moi
y en a pas dans le coin
ou alors
ils sont pris
ou alors
ils n'existent pas
en douce
cette solitude giratoire ce n'était plus tenable
le dimanche toujours toute la pente à remonter
j'ai inscrit un pseudo à l'insu de moi-même
sur un site vénal
juste pour voir soi-disant
en me regardant du coin de l'œil rigolarde
et très vite a surgi d'une bande d'insipides
son profil singulier
la sauce a pris direct
je surfais à deux à l'heure de mon lit sur la connexion des voisins
juste profiter de la vague dragueuse
se jouer des mots et d'une prétention au mystère
à travers les écrans
pas à l'aise d'être là
avec toute cette déco racoleuse
surexposés malgré l'anonymat
y lit-on nos messages ?
alors je l'ai entraîné sur d'autres voies du web
encore plus transparentes
mais on y respire tranquille
et de jour en jour
je m'aperçois
que vraiment vraiment il me plairait
brillant fin drôle
et cette singularité des traits
cette très grande taille
me bousculent d'emblée
séduite
mais
d'évidence
cette attirance qui perce l'écran de fumée
encore tournée vers
un passionné
un esprit créateur
ça alors
je me complais à ces affinités naissantes
au jeu de se laisser deviner comment se débusquer sur la toile
et puis
retour à la réalité
mes jimini cricket à qui je n'en souffle mot
me rappellent qu'un jour en critères elles se sont noté
juste pour elles-mêmes
pas de musicien
pas d'homo - ou disposé à l'être
ah oui ça fait censeur vu comme ça
mais, tellement meurtrie par le miroir aux alouettes
par l'instabilité
par l'égo en béton armé
de messieurs les artistes
je sais que pour la quiétude
elles n'ont pas tort
pour mes valeureux projets de famille équilibrée
l'une atténue : non mais ça existe tu sais
il est possible que
oui
quelqu'un de généreux de fiable de disposé
peut-être pas lui alors
mon correspondant des heures perdues
qui habite à la grande ville
qui a déjà un fils
le film à toute allure dans ma tête
comme d'hab si prompte à succomber
l'écran couche de glace si fine et friable
non mais quel cœur d'artichaut
Pendant ce temps là
comme dans ces trucs de conso tu en branches quatre cinq six à la fois
pour le prix de zéro
il y a un type du coin belle gueule qui parle des endroits que je fréquente aussi
et où je ne crois pas l'avoir vu
mais ces endroits on les connait j'y vais encore
un peu maso comme si j'avais besoin d'ennui
le type belle gueule genre lénifiant
encore plus artiste en moins brillant
enfin j'ai l'impression
oui alors ça rassure tout ça évidemment
sans que j'y plonge accro, trop de défiance pour ce système
mais ce qui m'inquiète
c'est moi
ma tendance à me fourrer dans de beaux draps
des grands fous rires des passions et des chutes en beauté
depuis le temps que j'y bosse,
sur mes contradictions tenaces
rien n'a changé
à part que je vois le truc venir
alors je me l'interdis
on piétine
qu'est-ce que je fais
Tous les mecs m'ennuient et je ne vois nul homme stable intelligent et disposé
accourir vers moi
y en a pas dans le coin
ou alors
ils sont pris
ou alors
ils n'existent pas
samedi 4 septembre 2010
Enfin la vraie vie reprend
c'est dire combien je suis conditionnée
septembre, ceux qui refont surface
furtivement mercredi j'allais très bien
revoir attendrie rieuse
ceux avec qui je passe l'année
puis
bu des verres avec des inconnus
à la maison hantée
dont l'un vécut à I
Mexico, Saïgon et j'en passe
il y a cette connexion simple
d'avec les voyageurs
qui ne s'embarrassent pas
des codes de susceptibilité
mais quand il m'avoue adorer la drogue
toute drogue possible
rire intérieurement
déguerpir
bref
depuis
un truc me pèse
je fais comme si de rien
(code de susceptibilité)
mais je ne comprends pas
pourquoi F
qui est en ville
ne m'appelle pas
il est là pour travailler
ok
le souci
c'est qu'il vient travailler
avec un autre copain
sur le projet même qu'il m'a proposé
au fond il est gêné
je me doute bien
il ne sait plus si c'est une bonne idée d'avancer ensemble
moi j'avais pris ça très bien ce projet
manière de détourner
d'investir
l'énergie
dans une création simple et commune
à déjouer les résidus d'ambiguïté
c'est peut-être pas si simple
lui il n'est jamais clair
je suis déçue
presque en colère
au moins on pourrait poser cartes sur tables
je me suis déjà mobilisée
depuis deux mois
je n'appelle pas pour pas foutre la zone dans le groupe de copains comédiens
(voisins devenus copains
c'est lui qui me les avait présentés
- c'est toujours comme ça ces histoires)
je n'appelle pas je le laisse bidouiller
je n'appelle pas me préparer à réagir
je n'appelle pas je suis peut-être pas claire moi-même d'être si affectée
je n'appelle pas j'ai ma dignité
je n'appelle pas je l'ai déjà invité à passer
je n'appelle pas ça va peut-être rouler quand même au moment opportun
je n'appelle pas il se fout de moi ce con
je me dis : c'est pas le moment
alors
touchée encore
fragilisée
je me sens de nouveau seule
seule seule
la radio ça s'arrête mais je m'en doutais tellement
que je n'en souffre bizarrement pas
ou alors si
que l'antenne soit si affligeante
ça donne moins envie d'y être
sans doute avais-je reporté
sur les nouvelles perspectives ici-même
ambition et enthousiasme
je suis frustrée
je continue mollement à finir
mon gros oeuvre de l'été
l'écriture solitaire
- ça ne compense rien du tout
même si j'en suis fière
satisfaite
travailler seule c'est sans coup bas
ça avance en toute clarté
mais c'est moins rigolo
J'en ai marre
d'être si affectée
ou alors
de ce manque de savoir-vivre
ou alors
d'être seule
je voudrais un amoureux ami
simple et rieur, direct
je n'arrive pas
à me protéger
pourtant
suis sans façon comme fille
j'ai beau cogiter
putain ça s'arrêtera quand la turbine intérieure
c'est un truc du pays
trop fermé
frustration analyse
la belle Mexicaine dit que là-bas c'est pas prise de tête
émotion sentiments on fait leur place aux gens
pour ce qu'ils sont
pourquoi ici faut-il raboter
ce qui déborde
éviter de dire
masquer
cacher
contourner
je ne suis toujours pas faite pour ce monde-là
dont j'admire la finesse d'esprit pourtant
qui camoufle mal
une certaine inaptitude à vivre
Hier m'a appelé
celui qui m'a fait soupirer
il y a quatre-cinq ans
à la veille d'un départ longue distance
avec femme et enfants
ça m'a fait très plaisir
mais c'est où Nouméa ?
au même moment
message du rugbyman enjôleur
c'est toujours ça
enfin je suis devenue exigeante
et si je joue deux fois par ans à caresser la perspective d'une nuit sportive
avec le rigolo
ça ne dépassera jamais le matin
- bon j'arrête de faire la difficile d'accord
ou pas
c'est dire combien je suis conditionnée
septembre, ceux qui refont surface
furtivement mercredi j'allais très bien
revoir attendrie rieuse
ceux avec qui je passe l'année
puis
bu des verres avec des inconnus
à la maison hantée
dont l'un vécut à I
Mexico, Saïgon et j'en passe
il y a cette connexion simple
d'avec les voyageurs
qui ne s'embarrassent pas
des codes de susceptibilité
mais quand il m'avoue adorer la drogue
toute drogue possible
rire intérieurement
déguerpir
bref
depuis
un truc me pèse
je fais comme si de rien
(code de susceptibilité)
mais je ne comprends pas
pourquoi F
qui est en ville
ne m'appelle pas
il est là pour travailler
ok
le souci
c'est qu'il vient travailler
avec un autre copain
sur le projet même qu'il m'a proposé
au fond il est gêné
je me doute bien
il ne sait plus si c'est une bonne idée d'avancer ensemble
moi j'avais pris ça très bien ce projet
manière de détourner
d'investir
l'énergie
dans une création simple et commune
à déjouer les résidus d'ambiguïté
c'est peut-être pas si simple
lui il n'est jamais clair
je suis déçue
presque en colère
au moins on pourrait poser cartes sur tables
je me suis déjà mobilisée
depuis deux mois
je n'appelle pas pour pas foutre la zone dans le groupe de copains comédiens
(voisins devenus copains
c'est lui qui me les avait présentés
- c'est toujours comme ça ces histoires)
je n'appelle pas je le laisse bidouiller
je n'appelle pas me préparer à réagir
je n'appelle pas je suis peut-être pas claire moi-même d'être si affectée
je n'appelle pas j'ai ma dignité
je n'appelle pas je l'ai déjà invité à passer
je n'appelle pas ça va peut-être rouler quand même au moment opportun
je n'appelle pas il se fout de moi ce con
je me dis : c'est pas le moment
alors
touchée encore
fragilisée
je me sens de nouveau seule
seule seule
la radio ça s'arrête mais je m'en doutais tellement
que je n'en souffre bizarrement pas
ou alors si
que l'antenne soit si affligeante
ça donne moins envie d'y être
sans doute avais-je reporté
sur les nouvelles perspectives ici-même
ambition et enthousiasme
je suis frustrée
je continue mollement à finir
mon gros oeuvre de l'été
l'écriture solitaire
- ça ne compense rien du tout
même si j'en suis fière
satisfaite
travailler seule c'est sans coup bas
ça avance en toute clarté
mais c'est moins rigolo
J'en ai marre
d'être si affectée
ou alors
de ce manque de savoir-vivre
ou alors
d'être seule
je voudrais un amoureux ami
simple et rieur, direct
je n'arrive pas
à me protéger
pourtant
suis sans façon comme fille
j'ai beau cogiter
putain ça s'arrêtera quand la turbine intérieure
c'est un truc du pays
trop fermé
frustration analyse
la belle Mexicaine dit que là-bas c'est pas prise de tête
émotion sentiments on fait leur place aux gens
pour ce qu'ils sont
pourquoi ici faut-il raboter
ce qui déborde
éviter de dire
masquer
cacher
contourner
je ne suis toujours pas faite pour ce monde-là
dont j'admire la finesse d'esprit pourtant
qui camoufle mal
une certaine inaptitude à vivre
Hier m'a appelé
celui qui m'a fait soupirer
il y a quatre-cinq ans
à la veille d'un départ longue distance
avec femme et enfants
ça m'a fait très plaisir
mais c'est où Nouméa ?
au même moment
message du rugbyman enjôleur
c'est toujours ça
enfin je suis devenue exigeante
et si je joue deux fois par ans à caresser la perspective d'une nuit sportive
avec le rigolo
ça ne dépassera jamais le matin
- bon j'arrête de faire la difficile d'accord
ou pas
Inscription à :
Articles (Atom)