jeudi 24 novembre 2011

La journée file comme
un épisode de Bref

la couleur du jour m'importe peu
dingue

une heure avant yoga
le muscle encore meurtri comme le signe de
je ne sais quoi

de :
arrête de courir ?

je ne sais plus draguer
ou bien :
je ne crois plus que ça ait cours ce truc-là

au moment où je m'en aperçois c'est que
suis de nouveau apte au jeu
rien de plus
dissocier les peut-être des toujours

en pleine nuit avant-hier
request d'inconnu aux lèvres douces
dont je crois qu'il est pris
et/ou qu'il est curieux de ce que j'ai écrit
et sans doute c'est vrai

ce matin
un message dans la boîte de l'écrivain très beau
celui qui est en marge des courses du métro
et qui sait parler aux gens
très simplement
à ceux qui ne sont pas de mon monde
pourtant je me souviens d'une ou deux scènes
on rêve tous de ces trucs parfois

tandis qu'il isole du bordel de mon texte
ces phrases que j'aime aussi
celles de l'échappée belle

peut-être qu'on se berce un peu de mots

ne sais pas si suis flattée
ou s'il y a du jeu
ou juste une sincérité
un truc qui confine à la candeur
à laquelle je ne prétends plus croire
et pourtant

je rêve encore de files inverses
et de contrecourant
et de ma soeur à qui je dis : laisse-moi tranquille
elle que je n'ai pas vue depuis
depuis bientôt deux ans

laisse-moi tranquille

au fond
la course
ça veut rien dire

alors oui
le texte et les valeurs
et les accords intérieurs

bel écrivain, nous savons bien
que rien n'est tellement déterminant
au jeu des apparences

certes

alors pourquoi cette impatience
à ranger les échanges dans des catégories genre magazine de meuf ?

- oh les trajectoires indécises
je m'y résous sans les aimer
et comme en politique
je me fais croire encore que les discours
puissent façonner
une réalité -

(tenez-vous un blog secret ?)