mardi 17 juillet 2012

Le ciel est nettoyé si bien qu'on se croirait presque en été.
Mais c'est trop tard, le corps bousculé
L'impression d'avoir traversé une tempête, juste une cuite, un week end, une averse incessante à brouiller le canal
les cheveux
le cerveau
tous les muscles
et les espoirs sans doute

ça ne fait rien
la nuit je ne dors pas joyeuse comme une gamine
pourtant il n'y a rien que des soirées parisiennes
comme dans un tube ringard de 98
soirées parisiennes sans lendemain sauf de cuite
perspectives débandantes de mecs casés instables mais dispos
compliqués
mégalos
intéressants
et courtisés bien sûr
j'ai trouvé la parade qui consiste à ne rien faire sauf tchatcher
moqueuse
joueuse
je mets les voiles
agencer l'échiquier

cap sur le Sud
la nuit je rêve de fenêtres ouvertes sur la mer
rêve réalité une poignée de jours
je me suis remise à la tâche
il y a ça aussi
évidemment ça chavire tout
j'ai beau faire semblant de rien
du pain sur la planche et le coeur sur la table
un tout petit mois et comme ici on ne s'ennuie pas assez
les jours sont courts

divertissement
je rêve de fenêtres ouvertes sur l'abîme
car je sais bien
réclusion nécessaire
qu'importent les chroniques les bluettes
il faut parler de ce qui se trame
des coulisses de la bagatelle
libertinage séduc jonglage narcisse plaisir
cette vaste mascarade