Presque une panne.
Bientôt, au bord de la route, peut-être que je retrouverai une minute ou deux pour goûter l'air du large, parce que là je suis en train d'oublier. Sous l'éternel même prétexte : pas le temps. L'impression que le temps m'échappe. Frustration des moments perdus, des impossibles vies parallèles. Donc la concrète même s'escamote.
Et pourtant
ce cap
qui accède à un statut crucial
En pleine contradiction
avec l'ambition de légèreté
volatilisée
dans je ne sais quel précipice de la conscience
ventre verrouillé
faut-il qu'il se risque à palpiter pour que je me sente là maintenant
qu'il se risque à recevoir ce qu'apportent les saveurs de la jouissance
y a-t-il toujours enfouie au fond de lui l'impérieuse nécessité de souscrire à la fécondité
oui
contradiction soit
que j'ignore ces appels
que j'ignore que mon corps et mes sens se sont taillés la belle par-dessus la barrière intérieure
alors : que je les apprivoise encore, coupée un peu de moi-même
coupée des rythmes secrets féminins
je ne sais pas
si c'est possible
sans tomber la barrière
à moins qu'elle ne se fasse oublier
- à quelles profondeurs sont plantés les désirs -
lesquels préserver et lesquels déjouer
tout ça pour que la vraie vie soit celle qui défile
ni celle de demain
ni celle d'hier
mais le temps est maussade
l'ennui ! s'installe.
comme d'hab, je m'acharne en vain sur une porte de sortie
du coup c'est pas la bonne
mais ici, peut-être...
me sentir des ailes.
vendredi 18 janvier 2008
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1 commentaire:
oh...
le fil des réflexions qui s'égrennent...
julip ravie
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