Tellement évidente.
Revenue des bords du lac où le jour grillait la peau à grand éclat de rochers, de tortues croisées dans les collines aux sentiers effacés.
Le temps du printemps la gaîté comme une valse en terrasse dans la grande ville de France.
En goguette, la larme à l'œil ah!mai 68... alors qu'on s'est embarrassés voilà un an d'un populiste pur jus, un peu schizo tout ça, un peu girouette.
Cette fois les mots de la Toile voguent depuis le cœur africain, chaleur humide de concert -
moi je suis perdue
perdue perdue
comme si je ne savais plus à quoi croire sur cette route que j'ai voulue et que je ne comprends pas.
(presque) tout va bien
mais la foi en suspens dans l'amour même où
comme d'hab
j'ai absurdement jeté toutes mes billes
sachant pourtant que le phénix s'en remettra au fond
toutes mes billes
pourquoi n'y a-t-il que comme ça que je vis
ça me coûte une putain d'énergie
je voudrais
je voudrais
de la stabilité
or je rencontre les bords vertigineux les vents de liberté
parc montsouris en passant j'ai pensé
il y avait des gens lovés dans l'herbe grasse et riante
ça sentait presque l'été
n'étaient les fleurs épanouies en roses tendres aux branches graciles
j'ai pensé
mais ma vieille tu as toujours poussé l'exploration au-delà des réduits
et alors maintenant
assume
pas le choix
la création est à ce prix
sauf que la transition a un goût de pas cuit
comme si j'avais jeté le bébé avec l'eau du bain
qu'est-ce que je me fais chier ici
je ne suis pas moi-même
voilà
où en est la danse
où en est la voix
où en est le montage
où en est l'écrit
où en sont les projets enthousiastes qui entretiennent les grandes amitiés
je suis à Paris et j'ai une vie artistique à néant
quelle absurdité
(presque) tout va bien
et le phénix re
mais je suis perdue perdue
comme un sanglot suspendu
un pantin avachi
une réplique de projet quitté avant d'être accompli
où en est l'amour et où en est l'espoir d'une famille
une famille...
celle qui remplacerait dans ma VIE le carcan que j'ai fui
je cherche du SENS
je cherche
sans
1 commentaire:
"perdue perdue comme un sanglot suspendu"... Je retiens ces mots-là, parmi tant d'autres magnifiques.
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