mardi 4 novembre 2008

Des festins de sommeil en ce moment, je me lève rassasiée, avec ces trucs qui se digèrent lentement
la grosse colère qui m'a emportée, incrédule, dans sa rafale
il y a deux semaines

avec le sentiment d'impuissance
j'avais beau tempêter m'indigner me raisonner
saloperie de saloperie

tentation d'amalgame entre le bordel social et le minuscule microcosme
d'adultes en charge d'enfants
il me reste encore des pans d'idéal
sans lesquels cet engagement n'a aucun sens

tentation d'évasion
ailleurs autrement ne pas louper l'accomplissement
créatif

regardez-les, eux, ils n'ont aucun doute : alors !...
me balance, bonhomme, l'historien
on vient de gloser dans l'atmosphère feutrée sur des bouquins très contents d'eux
alors ! qu'est-ce que vous attendez...

oui, on dirait bien que ces jours-ci à mon insu quelque chose comme un tournant
on ne fonce pas impunément en deux mois dans deux trois nouvelles voies à la fois
Paris Marseille et un logis d'amoureux

hier à l'abri de la pluie une journée d'insignifiance parfaite on n'a couru après rien
avec juste l'éclat de son sourire au bord de mon regard
la joie de l'évidence
il confiait des trucs persos à la fumée qui s'envolait dans l'humidité orageuse qui n'en finit pas de se répandre - encore une colère impuissante
comme on ouvre avec timidité un poing fermé
des choses que peut-être déjà je savais
qu'il m'avait déjà dites
mais c'était avant
avant de mettre un pas dans le cocon d'une vie pour deux

il me fait encore promettre qu'on restera amants
pas de cette vie de famille
toutes portes closes
décidément je ne comprends pas d'où lui vient cette peur-là
peut-être de moi
peut-être de lui

toutes choses relues au faisceau inquisiteur de l'amitié
entre amies en goguette entre deux gouttes de pluie...

c'est la semaine où un nouvel hiver s'impose

2 commentaires:

Anonyme a dit…

oh, putain... Marseille!
...
cette question de l'amour et de la vie conjugale et de la vie familiale... je comprends sa peur... pas que ça soit pas bien, mais ça n'a rien à voir... alors, s'il aime ce qui existe en ce moment... après la question c'est de savoir comment les choses se transforment...
oui, en attendant pas louper l'accomplissement créatif, oui
tiens, je sais pas quand, mais j'écrirai une note qui s'appellera marguerite et qui parlera de ça...

Anonyme a dit…

Que de mystères dans les métamorphoses, en somme... Ainsi les libres esprits hésitent à se conformer.
A moins d'y trouver un sens ! (écho d'un domaine à l'autre, d'une note à l'autre...)
Vu Into the wild hier, encore les mêmes questions, suivies des mêmes réponses : éternelles initiations.