mercredi 4 février 2009

Les gestes gourds, trois verres de blanche, rentrer joyeuse au bercail
- Rue Thiers croiser : le soulier d'une Cendrillon cagole, le resto syrien, l'auberge libanaise, une travailleuse de la nuit au coin de la rue Du Guesclin, blondeur et courbes sombres, un camion de flic remonte paisiblement la rue, rien ne se passe, puis les clochers des Réformés -

Revenir de rencontres pas si anodines, enfin des voyageuses, pas toutes assagies, mais quand même vivre non loin du port ça tempère l'impérieuse envie de filer, enfin des voyageuses avec leurs yeux qui pétillent, sur fond de bière et de jazz paresseux, la trajectoire de celle qui m'a conviée là ressemble étrangement (non : naturellement) à la mienne, des zigzags dans tous les sens pour se faufiler ensuite bien sagement dans les interstices étriqués du pays vieillot, la rumeur des vagues intérieures en sourdine le temps de s'acclimater, on se rencontre on ne se connaît pas mais : on sait.

A croire que l'espace mental est composé des paysages traversés
c'est ici notre maison
mais est-ce qu'on s'en remet
(d'ailleurs)

2 commentaires:

Anonyme a dit…

du passer sur le mac de mon mec pour entendre le morceau que j'ai écouté du coup en te lisant...
espace mental paysage traversé, oui.

Anonyme a dit…

au pluriel, les paysages c'est mieux...
lu pennac, au fait, attrapé deux trois idées essentielles... et très opérationnelle