mercredi 26 septembre 2007

Post première fois

S'évader.

Ca revient comme un leit motiv, ça ne lâche plus, parce que t'as beau faire
t'as beau faire t'es coincée

Il y a un an mon mal en patience

espoir de revenir,

d'investir Paris - la belle affaire

et voilà

coincée dans les rames souterraines, adieu goëlands criards aux heures crépusculaires

ça revient comme un leit motiv absurde

les plus vives images

infiltrées

celles des premiers jours dans la première I.
j'en aurai pleuré dans le 67

- croisé un regard au moment de descendre
des boucles brunes rêveuses
où amarrer les peines perdues
c'est furtivement une peau dévoilée
il y a cet hôtel Place d'Italie
ce serait ici que -

et pourtant on reconstruit, on se figure une vie à rebours
figée

il y a deux ans là-bas toute ma vie a basculé, cinq ans d'amour sont morts et j'ai tenu le coup

j'avais pleuré l'été sur les bords de la Seine

Oui mais je suis rentrée
je suis rentrée dans une ville inconnue

que j'ai aimé soudain pour un parfum enivrant sur la peau d'un homme
que non loin d'ici je tarde à revoir
- et ce n'est déjà plus lui que j'aime -

Faux départ

Nouveau voyage

J'ai plus grand chose entre les mains
tout à construire oui

Et mille montagnes à explorer
parmi elles il y a une colline verdoyante
où croît un amour incroyable
à un jet de train


j'ai quitté I. mais c'est comme un amour qui part en fumée
même si je savais que ça n'allait pas durer

jeu d'illusions
on quitte une ville par amour et on perd tout le reste
c'est idiot comme une tragédie

j'ai revêtu les habits neufs de la nouvelle vie
elle me sied
apparemment

alors pourquoi ?
pourquoi

j'ai les boules comme ça

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Je pense que je n'ai jamais dû connaitre une ville comme I. J'ai aimé Bruxelles, comme une amante. Je le dis partout, je le dis toujours. Il n'y avait pas de goelands, ni de muezzin, ni de minarets, ni de fleuve... mais des pavés dorés, et des trams brinquebalants et le ballet des grues dans le ciel gris. Elle m'a manqué comme un amour... Je voyais le mometn où j'allais oublier le numéro des bus, le nom des rues, ou tout alait changer sans moi...
Ecris...
et viens me lire un peu, tes passages me manquent...

Anonyme a dit…

talons d'achille, avec des ailes, voilà ce que tu as au prolongement de tes pieds -

Madame B a dit…

des cris, du sang, des larmes, c'est toujours beau et intense une (re)naissance.

Anonyme a dit…

C'est une belle géographie amoureuse que vous dessinez là.

Un paysage en soupir.

Une "carte d'attendre", en quelque sorte...

Anonyme a dit…

Julip, il semblerait que plus on voyage, plus les villes quittées nous laissent inconsolables. Riches et les mains vides. J'arrive ma belle, on se réchauffe auprès du feu chez toi ?

Anonyme a dit…

Lolalala : de l'inconvénient d'être sensible... et de l'avantage de s'en tirer par une pirouette. Je repense souvent à ta phrase : "moi-même", ça repousse partout, comme de l'herbe sauvage (en substance) - affreuse nécessité du narcissisme, bouée de sauvetage...

Anonyme a dit…

madame b, je suis honorée de votre visite, j'ai ainsi pu remettre la main sur votre blog, pour m'apercevoir que vous avez mis les voiles depuis un moment déjà. N'auriez-vous pas encore quelque prose sulfureuse à nous glisser un de ces jours ?

En termes de renaissance, vous n'avez pas tort - le plus drôle c'est que je m'étonne de son intensité à chaque fois, comme la première - il y a de quoi se poser des questions sur les vrais exils, ceux qu'on ne choisit pas...

Anonyme a dit…

Memo, mes-mots, ravie de vous voir dans les parages, le bon mot aux lèvres souriantes... Merci pour l'accueil en somme !