mercredi 18 juin 2008

idzap

en juin le défaut c'est que le jour prend un temps infini à finir
et après dans le tgv la lumière blanche

rendait impossible

l'intimité feutrée

avec l'inconnu
que la chance et la sncf avaient placé à mes côtés
trop court trajet

profil sitôt aperçu
que convoité follement

savoir si

c'est l'effet du transport
transitoire
entre M. et Paris

si c'est l'effet
de la vie qui revient à
son expression la plus croqueuse

si c'est l'effet
du cap enfin joyeux fêté au champagne dans la grisaille d'un square d'été avec ces
tendres tendres amis

si c'est l'effet
de la gourmandise nocturne
de la veille du départ
goûtée en catimini avec celui qui ne se décidait pas à partir

venu me demander s'il pouvait
rester

oui mais alors on dort

en même temps c'est ton anniversaire tu ne vas pas refuser les cadeaux non plus
boire la coupe jusqu'à la lie

à même les sexes en fête
il rit quand il jouit
tous mes liquides pétillent

le lendemain à M.
je suis cuite

et ce soir
le sourire d'un inconnu me chavire

on va jusqu'à Bastille boire un verre
je n'ose l'embrasser
c'est presque muet
j'ai la gorge nouée
d'avoir les sens en feu

la vie bascule
les profonds désespoirs se renversent

Appétit
ouvert

1 commentaire:

Anonyme a dit…

je viens me cacher là dans le sourire de l'inconnu qui te chavire...
à nu, je ne sais pas... mais je sais maintenant un peu ce que tu faisais près du bosphore... j'ai cherché un peu... (c'est irrésistible)... et je crois que nous avons d'autres ville en commun, nancy, c'est sûr, metz peut-être?...