C'est compliqué l'amour
a dit son père
quand il a su que je ne venais pas
Cependant
je suis venue
après quelques messages
sur répondeur
-...-
appels
en
absence
-...-
jeudi jour d'orages à Paris
du matin au soir tout s'est retourné
il a dit non
j'ai dit merde
puis j'ai dit : soit.
...
alors il a dit : allez, on essaie.
j'ai - oh !
mais ?!
j'ai tout lâché dans un triangle blanc
et pleuré quand enfin les mots d'amour ont été prononcés.
puis
anxiété
entre-deux
week end vert
lundi j'ai dit que je ne viendrais pas
trop court trop cher et pourquoi toujours moi
puis
je suis venue
on a bu du champagne au bord du R.
Il n'a pas plu
des coureurs passaient dans un sens
puis dans l'autre
des femmes voilées
un homme
un chien
le même homme deux minutes plus tard
mais non c'était son frère
on buvait
on s'embrassait on parlait, enfin surtout moi
régal gourmand des soirs d'été
trop de fumée sensible
le soir les caresses
pour l'une des rares fois
nous ont endormis
cette peur d'enfant derrière le plexus
soupirs soupirs
plus jamais jamais, dis !
mais on sait bien que c'est comme ça la vie
alors en adultes le lendemain
jouer
à l'érotisme
complice
il faudra un peu de temps
et des voyages...
Demain
encore une fois - je pars à I.
jeudi 26 juin 2008
mercredi 18 juin 2008
idzap
en juin le défaut c'est que le jour prend un temps infini à finir
et après dans le tgv la lumière blanche
rendait impossible
l'intimité feutrée
avec l'inconnu
que la chance et la sncf avaient placé à mes côtés
trop court trajet
profil sitôt aperçu
que convoité follement
savoir si
c'est l'effet du transport
transitoire
entre M. et Paris
si c'est l'effet
de la vie qui revient à
son expression la plus croqueuse
si c'est l'effet
du cap enfin joyeux fêté au champagne dans la grisaille d'un square d'été avec ces
tendres tendres amis
si c'est l'effet
de la gourmandise nocturne
de la veille du départ
goûtée en catimini avec celui qui ne se décidait pas à partir
venu me demander s'il pouvait
rester
oui mais alors on dort
en même temps c'est ton anniversaire tu ne vas pas refuser les cadeaux non plus
boire la coupe jusqu'à la lie
à même les sexes en fête
il rit quand il jouit
tous mes liquides pétillent
le lendemain à M.
je suis cuite
et ce soir
le sourire d'un inconnu me chavire
on va jusqu'à Bastille boire un verre
je n'ose l'embrasser
c'est presque muet
j'ai la gorge nouée
d'avoir les sens en feu
la vie bascule
les profonds désespoirs se renversent
Appétit
ouvert
et après dans le tgv la lumière blanche
rendait impossible
l'intimité feutrée
avec l'inconnu
que la chance et la sncf avaient placé à mes côtés
trop court trajet
profil sitôt aperçu
que convoité follement
savoir si
c'est l'effet du transport
transitoire
entre M. et Paris
si c'est l'effet
de la vie qui revient à
son expression la plus croqueuse
si c'est l'effet
du cap enfin joyeux fêté au champagne dans la grisaille d'un square d'été avec ces
tendres tendres amis
si c'est l'effet
de la gourmandise nocturne
de la veille du départ
goûtée en catimini avec celui qui ne se décidait pas à partir
venu me demander s'il pouvait
rester
oui mais alors on dort
en même temps c'est ton anniversaire tu ne vas pas refuser les cadeaux non plus
boire la coupe jusqu'à la lie
à même les sexes en fête
il rit quand il jouit
tous mes liquides pétillent
le lendemain à M.
je suis cuite
et ce soir
le sourire d'un inconnu me chavire
on va jusqu'à Bastille boire un verre
je n'ose l'embrasser
c'est presque muet
j'ai la gorge nouée
d'avoir les sens en feu
la vie bascule
les profonds désespoirs se renversent
Appétit
ouvert
samedi 7 juin 2008
J'ai décousu
ce qui se tramait entre un autre homme et moi
en allant le voir
( lui )
pleine d'aplomb, de pudeur
et de grâce peut-être
dans la grisaille froide s'attardant sur les vallons verdoyants
traînant entre les vieilles pierres des églises villageoises
entre 12h et 15h seule l'église est ouverte
et la pluie intermittente
rouler
la vie a filé
parler parler
soulagés de l'immensité du chagrin
sans savoir si
après
le désir
vacillera
le désir vacille nécessairement
à quel espoir se fier
je suis venue pour t'empêcher de tout gâcher
je voudrais qu'on s'accompagne
(pour autant je ne sais plus si c'est lui
celui qui
y en a-t-il un qui
qui soit celui -
au diable projections
rêves inavoués de satisfactions intimes
- car tel est l'enjeu)
et le retournement
évidemment
se produit
il s'avance
il se manifeste
pendant ce temps-là
statu quo
mais rien ne se suspend vraiment
l'autre homme
ne peut vraiment avoir si légèrement tiré le trait dont je lui incombe la responsabilité
une très ancienne amie
larmes aux yeux
revient toquer à la porte de mes dérobades
j'ai les cartes en main elle dit
pendant ce temps-là
je reprends tout le reste à mon compte
ayant absorbé l'énergie amicale de ceux qui m'ont soutenue
je fonce
vers la vie d'après
sans jamais me poser dans celle-ci
toujours se dégager un jet de pierres plus loin
alors quoi
alors quoi ?
je dilapide
tout ce qu'on m'offre en le vouant à un homme qui me jette
y compris dans un pauvre moment de rush
parce que ce n'est pas le moment de parler au téléphone
qu'il dit
puis il s'excuse platement
je ne sais pas si j'ai peur ou si juste je suis profondément fragile
à me faire croire le contraire parce que tout le reste va
j'ai déjà joué à ce jeu-là
rouvrir la cicatrice
et remuer le couteau dans la plaie
comment pourrais-je prétendre me comprendre
ni comprendre celles qui jurent leurs grands dieux merde
que l'amour juste c'est simple
y a pas à théoriser des plombes
y a pas à revenir sur un truc mort ou moribond
sauf à agoniser en eau de boudin
comment pourrais-je prétendre me respecter
en n'essayant pas de sauver du feu
l'amour porté aux nues si profond entre nous
si j'accepte de croire que vivre un grand amour ne dispose pas à le consolider
que vivre un grand amour c'est pas un truc qui dure
et qu'on n'est pas tenu de le faire durer
ce qui se tramait entre un autre homme et moi
en allant le voir
( lui )
pleine d'aplomb, de pudeur
et de grâce peut-être
dans la grisaille froide s'attardant sur les vallons verdoyants
traînant entre les vieilles pierres des églises villageoises
entre 12h et 15h seule l'église est ouverte
et la pluie intermittente
rouler
la vie a filé
parler parler
soulagés de l'immensité du chagrin
sans savoir si
après
le désir
vacillera
le désir vacille nécessairement
à quel espoir se fier
je suis venue pour t'empêcher de tout gâcher
je voudrais qu'on s'accompagne
(pour autant je ne sais plus si c'est lui
celui qui
y en a-t-il un qui
qui soit celui -
au diable projections
rêves inavoués de satisfactions intimes
- car tel est l'enjeu)
et le retournement
évidemment
se produit
il s'avance
il se manifeste
pendant ce temps-là
statu quo
mais rien ne se suspend vraiment
l'autre homme
ne peut vraiment avoir si légèrement tiré le trait dont je lui incombe la responsabilité
une très ancienne amie
larmes aux yeux
revient toquer à la porte de mes dérobades
j'ai les cartes en main elle dit
pendant ce temps-là
je reprends tout le reste à mon compte
ayant absorbé l'énergie amicale de ceux qui m'ont soutenue
je fonce
vers la vie d'après
sans jamais me poser dans celle-ci
toujours se dégager un jet de pierres plus loin
alors quoi
alors quoi ?
je dilapide
tout ce qu'on m'offre en le vouant à un homme qui me jette
y compris dans un pauvre moment de rush
parce que ce n'est pas le moment de parler au téléphone
qu'il dit
puis il s'excuse platement
je ne sais pas si j'ai peur ou si juste je suis profondément fragile
à me faire croire le contraire parce que tout le reste va
j'ai déjà joué à ce jeu-là
rouvrir la cicatrice
et remuer le couteau dans la plaie
comment pourrais-je prétendre me comprendre
ni comprendre celles qui jurent leurs grands dieux merde
que l'amour juste c'est simple
y a pas à théoriser des plombes
y a pas à revenir sur un truc mort ou moribond
sauf à agoniser en eau de boudin
comment pourrais-je prétendre me respecter
en n'essayant pas de sauver du feu
l'amour porté aux nues si profond entre nous
si j'accepte de croire que vivre un grand amour ne dispose pas à le consolider
que vivre un grand amour c'est pas un truc qui dure
et qu'on n'est pas tenu de le faire durer
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