lundi 26 avril 2010

Et je reviens de Rome

- déjà c'est presque comme si j'avais oublié y avoir déambulé -

il y avait juste : se laisser aller à goûter le jour
pluie comprise
la mélodie de la langue jumelle
les rencontres provisoires

un de mes doubles au même métier dans ce pays voisin
qui écrit
(pour être le maître d'un monde à soi)
il parlait italien, je répondais français
on se comprenait
entre deux gorgées d'alcool orange

c'était hier soir

et ce petit voyage tout à coup a trouvé son sens

à nice en rentrant, une heure de plage

après on n'a fait que rire dans la voiture
croquer le choc au gingembre, gourmandes soudain pour ce qu'on redoutait y a pas si longtemps
(gonna catch 'em all)

Au retour la ville a pris son air de très très sud
avec les gamins qui jouent au foot fort dans la rue, de la fenêtre la mama foulard blanc et tapis leur sourit
la répète batterie basse qui coule du haut d'un immeuble des petites rues que j'aime bien

je n'habite décidément pas ici
mais là

c'est le bonheur vacancier qui s'amène
d'une ruelle de guingois à l'autre sous la chaleur blanche
abattue d'un coup
c'est
comme si je bossais pour rigoler
demain dans la salle étouffante

envie de rire aux éclats de draguer de sucer
envie
d'un transat sur la terrasse
d'écrire un marathon
de bronzer des jambes

d'assumer l'humour garce

de goûter enfin la sève du jour

2 commentaires:

julip a dit…

impossible de te laisser un commentaire hier, ça voulait pas fonctionner
je disais
hey!!!
et
je vais à Rome cet été, vivement!

dérobée a dit…

tutto bene, bellissima - juste, fais gaffe, il y a déjà trop de touristes... Prends les voies de traverse. Tu sais, Rome, oh là là. Attends je vais raconter ça dans un billet, mais comme j'y crois plus à cette histoire, ce sera juste pour toi.