mercredi 2 juin 2010

Les copains
ça va je reviens
complètement claquée par ce mistral de ouf
ou alors par les agencements intérieurs en restructuration
je me traîne
je ne suis plus que l'ombre de mon masque
qui va pas tarder à tomber en poussière

on rigole on rigole
et les fuyards si je ne m'en offusque guère
que peu de temps
je sens que je n'en fais plus tant de cas
je déjoue la part de moi-même qui croyais n'en être pas à la hauteur
(ma défaillance chronique)
je leur jette mes paillettes du regard et de la verve
je comprends à nouveau que leur mutisme dissimule leur émoi
ou leur inaptitude
rien à voir avec moi

puis
d'un coup je renoue
avec mon vieux complice que j'ai naguère pris part à décoincer :
le premier amoureux
on se charrie en ligne affectueusement
j'attends son écho sur les mots inventés pour le premier épicier
de notre première année à l'étranger

là il veut ramener son amoureuse étrangère en France
inverser la tendance

moi j'ai pas encore fini fini mon chemin
du retour depuis le creux de la vague
mais bientôt replonger
pas tout anticiper
pas tout résoudre
ce serait pure fiction

renoncer à comprendre
et reprendre confiance
juste saisir que je

n'ai pas commis d'impairs
sauf à mon propre égard

...sauf à mon propre égard...

2 commentaires:

julip a dit…

je lacanise malgré moi, sur cet impair, as-tu vu déjà ce film de maïwen, "pardonnez-moi", le film le plus incroyable qu'il m'ait été donné de voir depuis longtemps...
(et je t'embrasse)

dérobée a dit…

Ma chère, tu lacanises, ça donne quoi ? Et non je n'ai pas vu ce film.
Je t'embrasse aussi.