Je me laisse aller à la chaleur
m'abandonne à la touffeur cotonneuse
me défends de lutter
de me faire croire que je m'éviterai encore
les illusions
et
les désillusions
me défends de souscrire
aux mises en garde
la vie c'est dangereux on sait bien
mais bon voilà
on est en Europe
alors à part la pression sociale
à part l'insidieuse hypocrisie ambiante
à part les idées reçues
tout va bien quand même
j'en ai assez de penser tout résoudre
avec une grille étriquée dont je me suis longtemps gardée
qui est celle-là même de la pression sociale, de la morale bon teint rangée en catégories
Le désir, rappellent Merleau-Ponty et Deleuze, tout entier dans le commerce avec l'extérieur
fait peur parce qu'il échappe alors qu'il est si intime
Merci Marcela Iacub
et puis j'avais oublié
mais j'aime ça
dealer avec l'extérieur, jouer
et rentrer cuver tout ça pendant un jour une nuit dans mon nid
c'est que je suis où je suis
la glace est brisée
c'est chez moi ici
je peux jouer et rentrer et resortir
les dangers édifiants, l'ombre dont on a peur
bon
j'en ai chié une année
et alors
juste être un peu plus raccord avec moi-même
c'est tout
ne plus rien regretter
accepter d'être émue
sans être dupe
vivre ce qui se présente
tant mieux si c'est de l'amour
ou de l'amitié
ou ces trucs entre les deux
mais enfin
ça circule
et je tiens à souligner combien mes encouragements aident les amies à se lancer
dans l'aventure
alors maintenant
à mon tour
Vas-y ma belle
ne redoute pas
ce dont tu as envie
vivre la chaleur
la fatigue
des jours entiers de lecture
des brasses dans la mer d'huile
mardi 13 juillet 2010
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1 commentaire:
voui, les petites cases, le conformisme d'un monde ou d'un autre...
yep! vas-y
(heu je sais pas de quelle aventure tu parles,l'amour, l'écriture)(mais vas-y)
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