mardi 13 juillet 2010

Je me laisse aller à la chaleur

m'abandonne à la touffeur cotonneuse

me défends de lutter

de me faire croire que je m'éviterai encore

les illusions
et
les désillusions

me défends de souscrire
aux mises en garde

la vie c'est dangereux on sait bien
mais bon voilà
on est en Europe
alors à part la pression sociale
à part l'insidieuse hypocrisie ambiante
à part les idées reçues

tout va bien quand même
j'en ai assez de penser tout résoudre
avec une grille étriquée dont je me suis longtemps gardée
qui est celle-là même de la pression sociale, de la morale bon teint rangée en catégories
Le désir, rappellent Merleau-Ponty et Deleuze, tout entier dans le commerce avec l'extérieur
fait peur parce qu'il échappe alors qu'il est si intime

Merci Marcela Iacub

et puis j'avais oublié
mais j'aime ça
dealer avec l'extérieur, jouer
et rentrer cuver tout ça pendant un jour une nuit dans mon nid

c'est que je suis où je suis
la glace est brisée
c'est chez moi ici
je peux jouer et rentrer et resortir

les dangers édifiants, l'ombre dont on a peur
bon
j'en ai chié une année

et alors

juste être un peu plus raccord avec moi-même
c'est tout

ne plus rien regretter
accepter d'être émue
sans être dupe

vivre ce qui se présente
tant mieux si c'est de l'amour
ou de l'amitié

ou ces trucs entre les deux

mais enfin

ça circule

et je tiens à souligner combien mes encouragements aident les amies à se lancer
dans l'aventure

alors maintenant
à mon tour

Vas-y ma belle
ne redoute pas
ce dont tu as envie

vivre la chaleur
la fatigue
des jours entiers de lecture
des brasses dans la mer d'huile

1 commentaire:

ju a dit…

voui, les petites cases, le conformisme d'un monde ou d'un autre...
yep! vas-y
(heu je sais pas de quelle aventure tu parles,l'amour, l'écriture)(mais vas-y)