mardi 3 août 2010

A l'heure où de nouveaux amis apparaissent, où très vite je m'excuse d'un impair du au rosé et à la familiarité

je paye encore les pots cassés des coupes pleines

de mes meilleurs amis

qu'en plus j'ai rapprochés les uns des autres

et qui m'ostracisent

quoi que les plus fidèles en disent

et malgré mes excuses et mon retrait depuis bientôt un an

ils m'écartent

par lâcheté

par facilité

par lassitude inexplicable

mon ex-meilleur ami prend ma place dans mon groupe

et ne daigne même pas répondre à ma énième perche

même pas pour clairement et loyalement dire :

c'est fini

régulièrement ça ressort

je croyais en avoir pris mon parti

évitant d'aller lui secouer les puces - et faire tout le boulot, encore

quelle inélégance

y a que les amis qui peuvent décevoir disait peu ou prou Desproges

il me semble avoir fait le nécessaire pour ménager les susceptibilités depuis que j'ai mesuré les effets du malaise

or vraisemblablement j'ai travaillé toute seule
et pour rien

puisqu'ils n'en ont que faire
pris par le quotidien
délaissant ceux qui sont partis

qu'à cela ne tienne

eux aussi risquent de me perdre
malgré mon sang froid sur le message pour celle qui soigneusement contourne
(la seule qui compte vraiment)
elle qui à force de ménager la chèvre et le chou
risque aussi de me perdre
au centre de son monde qui absorbe le mien

mais principe de réalité
je suis partie
et leur vie se joue sans moi
qui reconstruis ailleurs de nouveaux noyaux
autour de nouvelles affinités
et de nouveaux déséquilibres
et beaucoup de dialogue

pourquoi cela exclurait-il les longues amitiés ?
c'est l'âge des caps :
nous n'avons plus les mêmes valeurs.

1 commentaire:

D. a dit…

Avec l'âge, on perd peu ou prou tout ses amis, c'est pas trop une histoire de déception je crois juste que l'on se rend qu'on ne vieillit pas pareil...C'est comme ça...