A l'heure où de nouveaux amis apparaissent, où très vite je m'excuse d'un impair du au rosé et à la familiarité
je paye encore les pots cassés des coupes pleines
de mes meilleurs amis
qu'en plus j'ai rapprochés les uns des autres
et qui m'ostracisent
quoi que les plus fidèles en disent
et malgré mes excuses et mon retrait depuis bientôt un an
ils m'écartent
par lâcheté
par facilité
par lassitude inexplicable
mon ex-meilleur ami prend ma place dans mon groupe
et ne daigne même pas répondre à ma énième perche
même pas pour clairement et loyalement dire :
c'est fini
régulièrement ça ressort
je croyais en avoir pris mon parti
évitant d'aller lui secouer les puces - et faire tout le boulot, encore
quelle inélégance
y a que les amis qui peuvent décevoir disait peu ou prou Desproges
il me semble avoir fait le nécessaire pour ménager les susceptibilités depuis que j'ai mesuré les effets du malaise
or vraisemblablement j'ai travaillé toute seule
et pour rien
puisqu'ils n'en ont que faire
pris par le quotidien
délaissant ceux qui sont partis
qu'à cela ne tienne
eux aussi risquent de me perdre
malgré mon sang froid sur le message pour celle qui soigneusement contourne
(la seule qui compte vraiment)
elle qui à force de ménager la chèvre et le chou
risque aussi de me perdre
au centre de son monde qui absorbe le mien
mais principe de réalité
je suis partie
et leur vie se joue sans moi
qui reconstruis ailleurs de nouveaux noyaux
autour de nouvelles affinités
et de nouveaux déséquilibres
et beaucoup de dialogue
pourquoi cela exclurait-il les longues amitiés ?
c'est l'âge des caps :
nous n'avons plus les mêmes valeurs.
mardi 3 août 2010
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1 commentaire:
Avec l'âge, on perd peu ou prou tout ses amis, c'est pas trop une histoire de déception je crois juste que l'on se rend qu'on ne vieillit pas pareil...C'est comme ça...
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