lundi 5 mai 2008

dérobade

Décidément la défaillance demeure...
Tellement évidente.

Revenue des bords du lac où le jour grillait la peau à grand éclat de rochers, de tortues croisées dans les collines aux sentiers effacés.

Le temps du printemps la gaîté comme une valse en terrasse dans la grande ville de France.
En goguette, la larme à l'œil ah!mai 68... alors qu'on s'est embarrassés voilà un an d'un populiste pur jus, un peu schizo tout ça, un peu girouette.

Cette fois les mots de la Toile voguent depuis le cœur africain, chaleur humide de concert -
moi je suis perdue
perdue perdue

comme si je ne savais plus à quoi croire sur cette route que j'ai voulue et que je ne comprends pas.

(presque) tout va bien
mais la foi en suspens dans l'amour même où
comme d'hab
j'ai absurdement jeté toutes mes billes

sachant pourtant que le phénix s'en remettra au fond

toutes mes billes
pourquoi n'y a-t-il que comme ça que je vis

ça me coûte une putain d'énergie
je voudrais
je voudrais

de la stabilité
or je rencontre les bords vertigineux les vents de liberté

parc montsouris en passant j'ai pensé
il y avait des gens lovés dans l'herbe grasse et riante
ça sentait presque l'été
n'étaient les fleurs épanouies en roses tendres aux branches graciles

j'ai pensé
mais ma vieille tu as toujours poussé l'exploration au-delà des réduits
et alors maintenant
assume
pas le choix
la création est à ce prix

sauf que la transition a un goût de pas cuit
comme si j'avais jeté le bébé avec l'eau du bain

qu'est-ce que je me fais chier ici
je ne suis pas moi-même
voilà

où en est la danse
où en est la voix
où en est le montage
où en est l'écrit
où en sont les projets enthousiastes qui entretiennent les grandes amitiés
je suis à Paris et j'ai une vie artistique à néant
quelle absurdité

(presque) tout va bien
et le phénix re

mais je suis perdue perdue
comme un sanglot suspendu
un pantin avachi
une réplique de projet quitté avant d'être accompli

où en est l'amour et où en est l'espoir d'une famille

une famille...

celle qui remplacerait dans ma VIE le carcan que j'ai fui

je cherche du SENS
je cherche
sans

1 commentaire:

Anonyme a dit…

"perdue perdue comme un sanglot suspendu"... Je retiens ces mots-là, parmi tant d'autres magnifiques.