lundi 28 décembre 2009

décidément
c'est la saison
l'amitié en berne depuis des mois avec le loup
terré
montre son visage conflictuel
à l'heure où je lui apprends que j'ai l'intention de le voir à la capitale
je le sentais distant
il n'est pas prêt à me voir
il me l'avoue enfin
à cause d'un malaise de l'été dont il n'a pas été question depuis

et ensuite il s'agit de se jeter, même si c'est pour deux heures à peine
dans les crocs familiaux
j'étais d'accord, à condition de se voir en petit comité à l'extérieur du huis-clos
mais le compromis est dénoncé
faute d'arrangements pratiques

je reste interdite
bien envie de renoncer au voyage

mais à Paris il y a l'amie sur le point d'être mère
et peut-être faut-il s'exposer à régler les conflits jusqu'alors enterrés

alors je me défie de moi-même
et particulièrement de mon envie
samedi prochain
de prolonger la correspondance entre les deux trains du retour
chez celui qui est venu ici
pour voir s'il me renvoie l'ascenseur

je me mets en garde
qu'est-ce que tu cherches ?
à te mettre en péril ?
à bousculer, à mon propre détriment, encore un qui refuse de se mettre en jeu ?
il faut se laisser tranquille, non ?
à quoi bon cette vision adolescente de la vraie vie ?
- la seule vraie vie, merde
cette lisse torpeur, je suis patiente avec, mais je ne l'approuve pas
on est bien là pour se sortir
tous
du confort émotionnel douteux

il faut vivre des choses ensemble
on a déjà eu le temps de mûrir
on va pas attendre celui d'être mort

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