vendredi 25 décembre 2009

Souvent savoir les choses avant de vraiment les éprouver
Dans la fatigue festive de la vaisselle post-No-Noël chercher par où saisir
le fil pour dénouer
l'écheveau sensible d'une situation apparemment simple
avec des couches compliquées
mais certainement, finalement,
simple au fond

ne pas confondre l'admiration sincère
l'amitié évidente
l'attirance
avec
l'amour
ni
la vanité en jeu
la conquête à mener
la victoire idéologique à remporter
avec l'amour

paradoxalement, la plus belle preuve de respect que cet homme m'ait donnée
c'est peut-être
de m'avoir proposé l'amitié
parce que je mérite l'amour et qu'il sait
qu'il ne peut pas me le donner
et à la vérité je le sais bien aussi
même si la partie a l'air facile pour lui à ce compte-là
je le sais bien qu'il ne pourra pas me donner ce que mon goût de la vie réclame
j'ai déjà essayé ce genre de trucs
ce n'est pas en lui donnant plus
ce n'est pas en lui échappant
ce n'est pas en le bousculant pour qu'il s'ouvre
pour lui prouver qu'il a tort (même s'il a tort)
qu'un équilibre amoureux pourrait s'instaurer

il l'a dit, et c'est vrai
je suis plus mûre que lui
je ne me retiens pas de vivre l'émotion au cas où ça bousculerait mes projets
la vraie vie

oui tout ça m'a contrariée
mais m'a portée aussi
m'a révélée la beauté de ma vie à moi-même
vent de sincérité, de générosité,
la perméabilité

tu m'as touchée,
ton univers secret
porté en place publique et ouvert dans la foule
ton univers d'inadapté

nous sommes en bonne intelligence et je regrette de ne pouvoir m'en contenter
mais il y a une véritable voie simple
exigeante
pour cette intelligence
oui je veux être ton amie
vraiment ton amie
pas une ex-amante de seconde zone
on a des choses à partager
et j'ai des trucs à te dire

et pour les baisers les projets
la perméabilité
allons les vivre ailleurs
pleinement
c'est un équilibre à inventer
il le faut
et là c'est un cadeau

1 commentaire:

dérobée a dit…

Et comme par hasard le lendemain relire le Manuel d'Epictète et à ce sujet une citation de Nieztsche : "L'épicurien choisir la situation, les personnes et même les événements qui conviennent à sa constitution intellectuelle extrêmement délicate, il renonce au reste, c'est-à-dire à presque tout, car ce serait pour lui un élément trop fort et trop lourd. Le stoïcien au contraire s'exerce à avaler cailloux et vers, tessons et scorpions et à surmonter son dégoût. Il faut que son estomac finisse par être indifférent à ce que le hasard de l'existence y verse." (Le gai savoir.)