vendredi 27 août 2010

Faut vraiment être désespéré
pour passer l'été à écrire un livre

se satisfaire tout seul d'un monde pas déformé
mais arrangé à sa sauce

encore un truc à prouver, certainement

mais je ne m'y enfermerai pas
c'est mon relais de la main à la main

ce que je lis de blog en blog - à quelques exceptions

raconte des errances
des ego blessés

des individus seuls et insatisfaits

lève le voile sur le dépit intérieur
balayé d'un coup de pied
ou auto-contemplé

mais vous savez quoi les gars
on va arrêter de déconner
arrêter de s'y faire croire
à la vaste blague

et quand j'ai décidé
je suis déterminée

du coup l'hiver du cœur prend un nouveau sens pour moi
je n'ai pas renoncé
au plus important

pas de compromis
que du sentiment noble

du face à face entier ou rien

pas de plan cul minable de petit matin pour tromper l'infortune

un bloc

cette force-là

change la donne

ça prend du temps mais je suis endurante

médiocrité : no way

et suis de nouveau prête aux déferlantes rieuses à tout propos

nonchalance vigilante

abandon contrôlé

c'est un cadeau pour tous : interdiction d'être nul.

3 commentaires:

mb a dit…

Faut vraiment être désespéré
pour passer l'été à écrire un livre...
ha bon?
c'est mieux que de passer l'été à le penser...
interdiction d'être nul, ça marche
(j'aurais besoin d'un coach... des meilleurs... y a du boulot)
je t'embrasse

D. a dit…

Ouais moi j'ai l'impression que c'est toute ma vie que je passe à essayer d'écrire un livre...DOnc tu vois un été c'est pas grand-chose et puis après tout pourquoi pas...

dérobée a dit…

Vous savez quoi, c'est exactement comme les gens disent que c'est : il suffit de s'y mettre. Bon évidemment, il faut disposer de tout son temps, aucune contrainte, et la promesse d'apéros d'urgence au besoin.
Et après, juste c'est le boulot, le truc à faire, pas de magie, pas de bougie, pas d'intensité romantique. C'est chiant et ça avance, mal au dos, au poignet, aux yeux. A un moment ça fait une demi-ramette de feuilles A4. Tu le relis, tu le connais par cœur et tu te dis que ça va vraiment pas du tout, c'est trop intello, ou non, trop superficiel. Pas trop trop lisible, prétentieux, soporifique. C'est pas abouti, mais quand même on va le faire lire, avant que.
Ça tombe dans les bermudes des éditeurs.
Heureusement qu'il n'y a pas que ça dans la vie.