samedi 19 février 2011

F est là
résidence
le premier soir il rencontre d'emblée
le charmant D qui tient les entrées à l'antre du punk rock
que je viens à peine de quitter
je ne les rejoins pas

ce soir on mange avec des filles à la cantine folklo bonne franquette
puis on entre au hangar
pour un concert de vingtenaires
funk soul style Bellevilloise
on dit pas grand chose et les corps ne trahissent pas
les ondes tacitement échangées

puis je rentre dans le froid revenu
l'essence de la connivence détournée
dans un éventuel boulot
toujours pas gagné puisqu'il omet de m'y inclure
or je le renvoie dans ses filets
exigeante
si tu crois que tu vas pouvoir prendre ça à la légère
(je sollicite le meilleur de toi-même, comme ma complice de MFB
m'y a moi-même poussée)

il habite une villa délabrée
qui donne sur la voie ferrée

le vent
déjà la nostalgie des retours sur les plaques de fonte de cette ville-là
où le lendemain de mes trente ans j'ai débarqué
et chopé à l'arrache
ce sublime apparte
où je vis

le même jour je décide
de lâcher toutes les emmerdes
d'une petite surface compliquée dans la ville tendue glacée

reprendre le pli du provisoire
ma vie est toujours à louer

je m'en convaincs

et c'est bien

2 commentaires:

mb a dit…

oohhh...
des visages connus....
je te lis souvent au travail et ne peut commenter, j'y reviens donc...
juste pour faire signe...

dérobée a dit…

ah, chouette ! La cartographie virtuelle disposant toujours de ses alcôves hors l'agitation des grandes avenues...