dimanche 10 avril 2011

Dans le vent face à la mer
étale
toute l'étendue du ciel derrière ton œil brillant

j'ai fini par lâcher le morceau
plus pragmatique que jamais
pour que tu puisses couper court tant qu'il est encore temps
tous les trucs tue-l'amour
je les ai dits

pour que tu puisse t'enfuir en courant

et

non

tu as été sincère
au moins autant que moi

on en est toujours au même point
qui consiste à ne pas savoir quoi faire
de cette nouvelle donnée
dans nos trajectoires exotiques
l'une pour l'autre

et qui nous surprennent
et qui nous séduisent

comme dans la vie et dans les films,
le poncif absolu :
l'amour vient d'où on ne l'attend pas
comme une bonne blague
dans le jeu de quilles

j'en rigole moi-même
et je m'observe m'attendrir
et soupirer de son absence

avoir quinze ans dans ses bras
et des envies de bonheur
de mer
de voyages
de corps aimants
de petits plats
de quotidien

(tu es d'un autre monde et je m'y sens bien)

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