mardi 12 avril 2011

Et le coup de talon.

L'ostéo m'avait prévenue : ça va déménager
et en effet

gros sanglots désespérés du soir

au matin écrire une lettre que je ne donnerai pas

le chevalier remporte son permis monture d'acier

j'ose

balancer le grand deal

parce qu'attendre ce ne sera pas possible

il dit non

normal

(tristesse)

sur le balcon des fumeurs il y a une jeune femme qui m'écoute à gros bouillons de soleil

le mistral, colère, emporte les voix et les poussières à 18h

je rentre
dans l'ombre

désormais familière : déroute

angoisse

je suis là je me dis

d'avoir vu dans le ciel une traînée rosie

prendre soin

dans le miroir ce visage a une féminité de force et de douceur

fini rigidité fragile

puis

aux jambes immergées dans l'eau odorante

une voix s'adresse qui vient de loin

qui a l'optimisme insolent des vingt ans et qui dit

c'est pas fini

et même :

c'est peut-être là

que tout commence

(comme dit celle qui danse)

soudain j'y crois

malgré moi

(ça ne m'appartient pas)

j'ai posé les armes

et annoncé la couleur

chevalier, à toi de jouer

la conquête vient de commencer

je me méfie d'y croire

mais d'y croire je revis

de nouveau le monde virtuel a du sens

bientôt la real life will be back

une chute c'est pas la fin de partie

3 commentaires:

julip a dit…

lu ces trois derniers billets en commençant par le dernier...
le délice, le vent, les gros bouillons du corps remué
oui, c'est là que tout commence, je le crois aussi

D. a dit…

Une chute c'est peut-être même le début de la partie...Oh ça me fait du bien de penser cela, merci...

dérobée a dit…

Dîtes donc, ça me fait du bien de partager ça avec vous, aussi... Retorse, la vie, n'est-ce pas - source inépuisable des grandes histoires à péripéties avec plein de couches et d'effets de manches...