vigilance
putain pas de répit
cette ville de m
m'aura pressée jusqu'au bout
j'aurais pu croire ce matin que c'était le décalage
(retour du dernier week end parisien avant le coming back
définitif dans un mois)
(un peu d'agacement, de laisser aller, tout ce que je prends sur moi depuis le début, trois ans, là non, c'est fini, j'en ai marre)
mais ce qui était inattendu
le pur hasard
c'est d'apprendre
alors que moi j'en fais,
putain
des pas vers toi
depuis deux mois
malgré ma peur
tu as mes clés
ma confiance et mon rire
l'abandon
même
j'ai pris le risque ces jours-ci
de parler de toi
à ces vieux compères qui ont les armes pour
me juger
me plaindre
me lâcher
(du cercle douloureux de mes chères amies maman
un bon copain sagace et généreux me tire
tu n'as rien à faire là, toi, laisse-les faire leur biz
et t'en es où alors)
à mon retour hier soir je me disais
ok pas te bousculer
mais quand même à un moment
faut se décider
arrêter d'éluder
(j'ai pris un coup de fouet un coup de sang
à rouvrir un pti peu la porte de l'espoir)
bon
j'étais heureuse de te voir
j'ai décidé que ce n'était pas le moment, cette vingtaine de minutes
pour ma petite phrase ;
on verrait plus tard
et puis cette jeune femme passe
que tu ne me présentes pas
une fille du cours du soir, je saisis
et tu me balances
comme si c'était juste normal
qu'à ce cours il y a aussi
ton ex
une amie désormais paraît-il
ah oui comme ça en deux deux
bien sûr ce n'est pas une trahison
d'où ta candeur
mais tandis que
comme d'hab
je prends des risques
je sors du périmètre de sécurité
il y a un mec en face qui tranquille
barbote dans l'entre deux facile
des femmes complaisantes
du quotidien égoïste
sans bouger
son cul du canapé
sans savoir, toujours pas
ce qu'il veut avec moi
- j'ai mis la question de côté
avoue-t-il
putain va te faire foutre
à ce compte-là
d'emblée il y a deux mois j'avais mesuré le danger
j'avais mis les warning
frein à main
rangée sur le bas-côté
puis radoucie, ok va pour le test
pour manœuvrer à vue
ce n'est pas faute d'en discuter depuis
putain
de prendre les pincettes
de lâcher du lest
de laisser du temps (si compté soit-il)
à deux doigts du sanglot je me rattrape au vol
je dis l'essentiel
en montant cette ignoble
rue paradis :
... ça ne me fait pas plaisir...
... au fond, tu es prêt à vivre quelque chose avec moi ?...
... si t'as pas le courage, c'est pas grave...
*merde, j'aurais dû dire "tant pis"*
*esprit d'escalier*
et :
...à force d'éluder, tu deviens ambigu...
juste il parvient à énoncer : je vais y réfléchir
je te dirai
(quelle tristesse)
(quelle journée)
le soir l'autre conasse essaie de remettre la main sur le blog
pourtant mort et enterré
bientôt elle me sort de la zone
pourtant c'est mon domaine
déposé
au yoga
ultime havre
il est question d'inversion
toute négativité instantanément transformée
en l'exact inverse
bon
incandescence interne
je sauve l'une de moi des limbes
elle a la force des promesses d'I.
certains soirs de traversée
je la retrouve
celle qui sait se protéger
aimée d'une danseuse
dont j'aurais bien besoin soudain
mais il ne faut devoir son salut à personne
il y a beau avoir tant d'amitiés, tant et plus
je continue de me battre
d'être fragile
de me reconstruire
la tempête
à peine apaisée
repart de plus belle
le match n'est jamais gagné
mardi 24 mai 2011
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