dimanche 24 avril 2011

J'ai suivi les idées des amis

on est partis

dans les plaines bleues
sous les nuages filocheux

sourires indécrochables
gros émoi grosse fatigue

j'avais bien visé, l'accueil était à point
souriant
comme la chambre
comme la vie quand elle sonne juste

bons vivants bâtons rompus
tâtonnements des corps qui s'accordent

des valeurs qui s'affirment
du mauvais goût qui s'assume

pas de sujet éludé

(des points de suspension)

mercredi 13 avril 2011

J'espère que ça va pour toi. Dans ma tête ça cogite à mort maintenant, tu crois que c'est contagieux ?
19 : 02

Bonsoir, je suis dehors avec une copine, on en reparle plus tard !
20 : 31

mardi 12 avril 2011

Et le coup de talon.

L'ostéo m'avait prévenue : ça va déménager
et en effet

gros sanglots désespérés du soir

au matin écrire une lettre que je ne donnerai pas

le chevalier remporte son permis monture d'acier

j'ose

balancer le grand deal

parce qu'attendre ce ne sera pas possible

il dit non

normal

(tristesse)

sur le balcon des fumeurs il y a une jeune femme qui m'écoute à gros bouillons de soleil

le mistral, colère, emporte les voix et les poussières à 18h

je rentre
dans l'ombre

désormais familière : déroute

angoisse

je suis là je me dis

d'avoir vu dans le ciel une traînée rosie

prendre soin

dans le miroir ce visage a une féminité de force et de douceur

fini rigidité fragile

puis

aux jambes immergées dans l'eau odorante

une voix s'adresse qui vient de loin

qui a l'optimisme insolent des vingt ans et qui dit

c'est pas fini

et même :

c'est peut-être là

que tout commence

(comme dit celle qui danse)

soudain j'y crois

malgré moi

(ça ne m'appartient pas)

j'ai posé les armes

et annoncé la couleur

chevalier, à toi de jouer

la conquête vient de commencer

je me méfie d'y croire

mais d'y croire je revis

de nouveau le monde virtuel a du sens

bientôt la real life will be back

une chute c'est pas la fin de partie

dimanche 10 avril 2011

Dans le vent face à la mer
étale
toute l'étendue du ciel derrière ton œil brillant

j'ai fini par lâcher le morceau
plus pragmatique que jamais
pour que tu puisses couper court tant qu'il est encore temps
tous les trucs tue-l'amour
je les ai dits

pour que tu puisse t'enfuir en courant

et

non

tu as été sincère
au moins autant que moi

on en est toujours au même point
qui consiste à ne pas savoir quoi faire
de cette nouvelle donnée
dans nos trajectoires exotiques
l'une pour l'autre

et qui nous surprennent
et qui nous séduisent

comme dans la vie et dans les films,
le poncif absolu :
l'amour vient d'où on ne l'attend pas
comme une bonne blague
dans le jeu de quilles

j'en rigole moi-même
et je m'observe m'attendrir
et soupirer de son absence

avoir quinze ans dans ses bras
et des envies de bonheur
de mer
de voyages
de corps aimants
de petits plats
de quotidien

(tu es d'un autre monde et je m'y sens bien)

vendredi 8 avril 2011

C'était le risque, oh là là (quel délice)
un collègue probablement nous capte à s'envoyer des textos sous la table, et des sourires en coin
alors, tu continues le jijitsu ? avec malice dans le couloir

le soir l'imaginaire peuplé de langueurs entre deux pages je reçois
quelques lignes
c'est tout simple
je l'invite
il vient
d'un peu loin
chevalier au destrier mécanique

juste pour ça
partager mon sommeil
me serrer dans ses bras de judoka
combler les temps de chasteté contrainte
dans le festin charnel
le goûter des sens
la chaleur des corps liquides la nuit

on prend de mauvaises habitudes je lui dis
on va être tristes à la fin

moi c'est trop tard
je le suis presque déjà

ton univers de jeune homme est ici à construire
et le préavis de mon compte à rebours est déposé
Nouvelle vie - 3 mois

Ça ressemble à la fatalité mais ça ne l'est pas
Je ne resterai pour rien au monde ici
et n'aurais jamais succombé à ce style de garçon
si le temps ne m'était compté

or
toutes les surprises sont possibles
tous les codes sont bousculés
mon snobisme est chahuté
son sourire sa beauté son humour et sa simplicité
sa sensibilité sa curiosité sa sensualité
et mon cœur d'artichaut
cuit à feu doux