Insomnie des grands chantiers
après son message, sonde à peine sibylline
ce matin salve d'ambivalence,
il est question, sous couvert d'imaginaire et d'épisode hors champ,
de code amoureux
de transports et d'élans
je soutire comme par jeu les intentions - mais rien n'est moins clair
et finis par solliciter une invite au resto, avec désinvolture
(mais faut qu'on parle)
je ne me réjouis pas
je suis inquiète
séduite (seducere)
suis divisée détournée
soir
la vieille complice me somme de me protéger
de veiller à ce prix
qui vaut qu'on ne cède pas
aux sirènes
du besoin d'affection et de reconnaissance
pour un mâle flottant
me rappelle à la cohérence
puis
inspire / expire / poids dans le sol
évacuer les préoccupations
qui remuent en sourdine
sonder en moi une réponse
une évidence
une familiarité
qui ne vient pas
pleine contradiction
j'ai craqué pour encore un homme ambigu, fuyant, brillant, gentil mais égoïste
passionné créateur alambiqué
féminin
et dans quelles conditions
et ce spécimen-là
vraisemblablement est en train de craquer aussi
pour la piquante, marrante, indépendante
qu'il s'imagine que je suis
moi qui ne rêve que de nid douillet, de famille blagueuse, de tablées amicales, de câlins protecteurs, de petits plats, d'attendrissement
(et de voyage aussi)
jeudi 19 janvier 2012
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire