vendredi 5 mars 2010

je tremble
je fume une roulée devant l'ordi c'est pas courant
il y a du vin sur ma plus belle jupe
elle absorbe les taches mais quand même
enfin définitivement seule chez moi
j'étais de très bonne humeur
polémiquer avec un auteur sympathique et passionnant content de m'encourager dans mon projet
en parler c'est me pousser à assumer le truc je lui dis
c'est lui qui a renversé du vin sur ma jupe
en revenant dans la foulée envoyer ce mail faussement nonchalant à F
j'en tremble, c'est ça
j'en fume une roulée devant l'ordi
avec mon sweat enfilé sur ma plus belle jupe tachée de vin
voilà c'est reparti

c'est reparti

2 commentaires:

julip a dit…

j'ai lu tes tremblements pas loin de miens tremblements...
je suis dans les oiseaux d'eau, une page de temps en temps comme on fume par la fenêtre, en tremblant...
mince, écriture, homme, lessives, mari, enfants... dis-donc...
je t'encourage aussi, c'est peu dire...

dérobée a dit…

Oui ! Merci ! Pas beaucoup de temps, là, bcp de lecture (pas toujours satisfaisante, mais en soi, l'exercice me ravit.)
J'ai lu récemment le dépit d'une blogueuse : "la blogsophère a changé, c'était mieux avant, moins intéressé". Mais non, décidément, il reste encore de beaux horizons à "la communauté sans communauté". Est-ce que je tiens particulièrement à cette forme ? Ici comité extrêmement réduit, la place publique est ailleurs, et là-bas je contrôle ce que je livre.
L'échange bloguesque, toute l'étendue de ses possibilités, bouillonnement infra-social, l'épanchement paradoxalement secret et attesté, soumis à la vue de tous : l'espace libre des confidences.