jeudi 6 août 2009

A moi-même déjà l'aveu
impossible

de la pure
détresse

car incapable de
perdre

ô déchirure

comme si je ne l'avais retenu qu'un an de plus
contre la fin inéluctable

de ce qui a peut-être avant tout existé en creux
pendant des absences qui n'étaient pas des absences

un mois qu'on navigue à vue
les mots prononcés

mais impossible
impensable
d'exister sans

goulûment partager nos salives

rire de ses tendres clowneries

contempler ses rondeurs et ses grains de beauté
de près

son odeur et sa peau moëlleuse

sa voix
souvent le soir

nos intelligences

son territoire
sa musique

ses rêves

les miens étaient impossibles à partager avec lui - je sais

j'avais mis ça en berne en équilibre
dans l'espoir de...

précipiter la chute


donc il s'oblige à me dire
je ne t'aime plus

et ce n'est pas vrai

mais mortelle erreur de ne pas vouloir le croire

1 commentaire:

julip a dit…

triste et beau