A moi-même déjà l'aveu
impossible
de la pure
détresse
car incapable de
perdre
ô déchirure
comme si je ne l'avais retenu qu'un an de plus
contre la fin inéluctable
de ce qui a peut-être avant tout existé en creux
pendant des absences qui n'étaient pas des absences
un mois qu'on navigue à vue
les mots prononcés
mais impossible
impensable
d'exister sans
goulûment partager nos salives
rire de ses tendres clowneries
contempler ses rondeurs et ses grains de beauté
de près
son odeur et sa peau moëlleuse
sa voix
souvent le soir
nos intelligences
son territoire
sa musique
ses rêves
les miens étaient impossibles à partager avec lui - je sais
j'avais mis ça en berne en équilibre
dans l'espoir de...
précipiter la chute
donc il s'oblige à me dire
je ne t'aime plus
et ce n'est pas vrai
mais mortelle erreur de ne pas vouloir le croire
jeudi 6 août 2009
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1 commentaire:
triste et beau
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