lundi 1 février 2010

Ce matin j'avais envie envie envie
de câlins
je crois que ç'aurait pu être (presque) n'importe qui

il ne faut pas trop y penser parce que l'espace-temps solitaire calcule le manque d'amour avec des unités de mesure différentes
mais quand t'y penses c'est sidérant
et encore ça ne fait qu'un mois sans

baiser

gourmandises dont je suis privée
goûter longuement le doux péché d'un sexe
habitant toute la bouche
les parois du palais

pétiller rien qu'à l'idée
de
gémir
de sentir l'âcre arôme des liquides
d'éprouver à l'intérieur le corps qui fraye avec le désir
de palpiter joyeusement
à satiété
puis de couver le souvenir du plaisir
un peu égarée les jours qui suivent

branchée sur radar automatique, je mate, je mate
rien ne se passe

et je n'abdique pas les résolutions
je suis exigeante comme un jury de concours
où les candidats seraient trop rares

parce que je suis capable de craquer pour le moindre badaud
pourvu qu'il m'accorde un brin de tendresse avec un brin d'intelligence
or j'ai besoin de toute ma tête
pour ne pas me tromper d'intention
(merde, que je n'aie pas galéré des mois en vain)

mais c'est vrai que je suis peut-être bientôt de nouveau curieuse
bientôt de nouveau disposée à essayer d'intimes rencontres
juste pour l'aventure

mais ils sont où
ceux avec qui partager ça
dîtes donc, vous ne savez pas ce que vous loupez, là

bref, je commence à être suffisamment en manque
pour ne pas être trop regardante
pour me risquer à nouveau
pour me jeter à l'eau
sans l'assurance zéro risque et sans la garantie à vie

come on, guys !

3 commentaires:

julip a dit…

heu, tu vois, cette note me plait intégralement
et la jubilation qui va avec du sourire au rire
et à part ça j'ai pas grand chose à dire, mais j'ai quand-même pensé en te lisant à cette citation d'amos oz lu aujourd'hui sur la couv d'un magazine, "la curiosité est une valeur morale"

julip a dit…

lue

dérobée a dit…

comment se fait-il que je ne me souvienne plus de ton si valorisant com ? Ne l'avais-je donc pas lu ? Faut dire que, comme souvent, entre ce qu'on écrit et ce qu'on vit vraiment, il y a de l'écart, du temps, tout ça. Pas l'impression d'avoir vraiment avancé, tout ce temps - ou peut-être que si, mais je ne le sens pas. Mais oui, la curiosité, c'est chouette : merci, vraiment, pour tes pensées positives. Quel bel esprit.