mercredi 22 septembre 2010

Aujourd'hui aujourd'hui

je me disoh si on s'arrête là tant pis(bien sûr la descente serait rude, l'amertume tout ça)

mais juste tes sourires
l'évidence d'une connivence
ce baiser sitôt envolé que goûté
c'est la preuve queouitout est possible
de nouveau
l'envie la joie de vivre les projets la liberté
les corps complices les fous rires l'attention l'altruisme et la légèreté

en riant j'ai déclaré, tandis que valsaient les lunettes du soleil de septembre
mais super j'adore ce truc compliqué qui commence
enfin qui commence... on n'a bu qu'un verre en même temps
ça commence toujours par un verre il a répondu

j'ai ri sur le perron, chacun reprend son chemin
après 1 heure et des poussières
j'ai retapé le code à plusieurs reprises
j'ai claqué la bise à mon ami futur papa
filé à la gare

dans le train le ciel émouvant comme un cadeau
aux teintes de métal mat de fin d'été
état de grâceje me tiens à l'oeil
consciente des cycles et des responsabilités
pas tout lâcher pour une dévotion au destin (ce salopard qui n'existe pas)

« quel délicieux moment »vibre sur mon portable
j'en ai encore les joues rouges du soleil de Paris

ainsi c'était possible d'y goûter la bonne vie
dès samedi un blanc en terrasse à Pelleport
je me suis vu revenir vivre là
l'ambiance de marché du matin me rappelait Toulouse
Toulouse il y a dix ans

j'ai offert à un parisien une parenthèse dans le speed
il m'a offert sa bonne humeur dragueuse, son élégance et ses projets
soudain être à Marseille n'est plus une fatalité
c'est un intermède

les horizons s'ouvrent
je me comprends mieux
ce n'est pas que j'ai besoin de situations compliquées
c'est qu'il faut l'ouverture
sinon j'étouffe
l'ouverture, pas le désengagement

quant à lui je le sens il prend son temps
c'est respectable et nécessaire
ce n'est pas salaud,une méfiance
en attendant
la correspondance reprend
la douce rêverie de la distance
les équivoques imaginaires
charmes allusions perches tendues
fantasmes et temps pour soi précieux- chaque minute indépendante est pleinement vécue -

absolument naturellementcomme si jamais aucune blessure
j'en suis là
intacte
attentive au point de vacillementet

demain tu sais quoi
maintenant que j'ai tout étalé ligne à ligne dans la boîte de F
on va pouvoir s'y mettre au projet
dès demain
je te dis pas où sinon tu vas trop vite comprendre qui c'est

alors
elle est pas belle la vie ?

1 commentaire:

julip a dit…

superbe (elle est)