lundi 20 juin 2011

Face à tout ça
je fais ce qu'il y a à faire

(aïe mes cheveux)

la pente savonneuse

tous les soirs en terrasse avec les mêmes on recommence
ceux qui vivent intensément
le changement

pourtant il ne se passe rien
on s'éternise juste des heures
on parle on rit on boit

et hier soir, pause :
c'est à F que j'ai proposé un ciné
en 10 minutes on a quitté la salle
(navet pseudo-expérimental)
et pareil, blanche au soleil

et alors
l'alcool et la parole
ont coulé
autour de plats trop épicés
ça a duré des heures
on n'a même pas parlé d'écriture
mais on n'a fait que ça
le pouvoir
les valeurs
l'amour
le désir
au détour de nos histoires livrées en vrac

j'ai levé enfin le voile
sur la coïncidence de la première soirée
ça l'a même pas surpris
mais déjà on avait trop bu
et ce matin il aura oublié

il ne restera que cette complicité avérée
qui s'installe

évidemment il y avait un risque en rentrant
mais je tanguais trop
en plus chez moi j'avais vidé tous les placards
et il avait à faire ce matin à neuf heures

alors parfait
on s'est claqué une bise affectueuse
F mon amant ami mon frère
qui a trinqué au deuil de Marseille qu'il m'aide à faire

ce matin rêves chaotiques de cycles qui se ferment
la tête en bois mais j'ai recouvré le goût d'être dans ce corps
quand même inquiète de l'entreprise monumentale
quitter cette demeure des espoirs déçus
pour investir le tout petit logis
que soudain je flippe d'acheter
(ça fait ça à tout le monde il paraît)

Bref
l'âge adulte, donc
(probablement)

Aucun commentaire: