samedi 25 juin 2011

Il y a une folie

que je jugule depuis deux-trois ans
depuis mon retour d'I.
depuis la nuit des temps

que mon amour n'a pas comprise
et pourtant

elle a sa place

c'est elle qui me fait écrire
pousser les portes
nier le joug

instrument de ma fragilité
qui m'a conduite dans les bras
presque trois ans durant
d'un passionné
et qui m'a laissée exsangue
au bord de l'identité

alors
de force
soigneusement
patiemment
l'ai canalisée

et soudain j'ai aimé aussi fort un très tranquille et rigoureux personnage
que j'avais aimé l'inverse
mais ils ont peur de la même chose :
leurs ombres

et moi
en eux
je ne puise que
la projection d'un vain espoir
à la surface meuble du chaos

pourtant
je ne désire rien que de très normal

c'est moi qui ne le suis pas

- oui,
comme tout le monde

et là,
juste accepter
le vent de fantaisie
le risque du sentiment
de l'obsession
d'une progressive lassitude
d'une suite

le risque de l'oubli
le risque du cap
le risque d'assumer ce que je désire
et que je construis

comme d'habitude
à distance

de manière contournée

A un moment ça arrive
voilà

qui suis-je

et je veux quoi

eh bien comme vous
comme vous tous

la même

1 commentaire:

D. a dit…

Oui le problème c'est pas de chercher ce qu'on trouve, c'est de savoir ce qu'on cherche. (ouh la la j'ai la gueule de bois moi je vais me recoucher).