vendredi 8 octobre 2010

C'est sûr quand t'es seule tu peux
en rentrant
longer la terrasse en bas de chez toi, tomber sur une connaissance, enchaîner deux bières
et un resto

tu peux dormir 11 heures pour endiguer le coup de nerf de la vieille folle
pas esquivé, cette fois
et qui bout toute la journée dans les artères sensibles

tu peux prendre le temps vendredi matin
d'écrire sur ton blog pour te faire une raison
pour te faire une patience
parce que l'homme
inconnu mais pressenti
espéré
est silencieux
sans doute pour des questions fort légitimes
d'obligations diverses
à J-5
or comme j'avance à découvert
je vais pas non plus aller aux nouvelles
question de fierté
et d'équilibre

quand t'es seule tu peux
te dire que t'as de la chance d'être libre
que ton ennui c'est rien
par rapport à la pression des boulots contraignants et de tous les engagements
le nez dans le guidon

mais tous les jours tout le chemin à refaire
trouver un sens à cette vie-là
aussi tranquille soit-elle
sa vacuité

j'ai besoin d'amour

je ne suis pas si seule je le sais
étonnée de la force et du nombre
de mes grandes amitiés

mais l'enthousiasme s'essouffle
dans la répétition des jours
je voudrais m'oublier cinq minutes

je m'exhorte encore à la patience

encore

putain

3 commentaires:

julip a dit…

...

d. a dit…

merci quoi tu fais chier d'écrire aussi bien...

dérobée a dit…

ah ouais ?! eh ben super, ça au moins c'est fait. Pourtant je relis et je me dis que vraiment là, y a pas d'histoire. Genre ultra-chiant, le truc tu le lis dans un livre, tu le jettes dans la première poubelle en criant au scandale. Preuve néanmoins que le style, ça a du chien. Et qu'on peut donc écrire sur rien. Merci !