lundi 4 octobre 2010

J'en dors pas de la nuit

putain ces insomnies, j'avais jamais vécu des trucs pareils
cogite non-stop jusqu'aux heures du matin
un truc pour se protéger du vent fou qui renverse le haut bambou de la terrasse

aujourd'hui il pleuvait, presque j'aimais bien
mais revoilà déjà la lumière

la nuit a imposé le choix
le matin composer son numéro
il met une heure à rappeler
comme d'hab surbooké

tu m'as bien dit que tu aurais du temps la semaine prochaine ?
Je peux te faire une proposition indécente ?

Or il n'a pas peur
il dit que c'est tentant
- tièdeur pourrait-on croire mais ce n'est pas par courtoisie
il dit faut regarder, je ne peux pas abandonner mon enfant

je me doute bien je dis
j'ai vachement hésité à te proposer
c'est à prendre ou à laisser
mais comme c'est une occase
au diable les scrupules
tu peux venir seulement quelques jours si tu veux

je le sens encore débordé
il dit qu'il ne peut pas regarder avant ce soir

c'est curieux, ce truc, il aurait pu dire aussi : je m'y attelle au plus vite

ces drôles de "oui" de parisien, ça commence à ressembler au "non" turc
genre tout est possible mais je n'ai pas le temps
les Turcs jurent leurs grands dieux que tu peux compter sur eux, ça veut dire le contraire
ceux qui modèrent sont plus fiables
les Parisiens je me demande
en général quand même ils font ce qu'ils disent
très très tard longtemps après
tout en bas de la liste des tâches

Mais il ne dit pas non
il n'a pas peur

il ne rugit pas d'enthousiasme non plus
mais moi de toute façon je suis très calme

j'envoie un message aguicheur et le lien des rézas
dis-moi quand tu sais

en plus j'avance total à découvert puisqu'il sait qu'après je suis à Paname
c'est confort pour lui

mais comme je suis indépendante
avec un apparte rien que pour moi

et que c'est mon chantier de l'année

alors

roulez jeunesse

lui ou un autre, on verra bien

on ne se refuse rien

(t'as vu j'avance...)

1 commentaire:

ju a dit…

héhé