mercredi 9 mars 2011

Alors là on pénètre vraiment les ramifications de la métafiction
déjà qu'entre le premier étage et ici il y a un escalier sur porte condamnée...
A l'apéro des voisins je clame la série des bonnes fortunes
alors la comédienne fait surgir aussitôt
l'opus de l'éditrice (personnage) de fiction qu'elle commanda naguère au Canada

Avec ceci : à toi lecteur, j'ai l'honneur de t'apprendre que nous serons finalement (de nouveau) voisins
un truc à coiffer les mauvais plaisants
au Poteau
(very private joke)

L'orthophoniste du dessus
qui a des plantes aux si puissantes effluves
qu'elles se diffusent parfois jusque dans mes toilettes
me confie des trucs très mystico-rationnels
sur la création et la vie
parce que c'est le bon moment paraît-il
et au fond nous parlons la même langue
mais j'ai choisi la vie
j'ai choisi la vie

et quand dans le minuscule atelier de la ville de Paris
juste en face du pénible établissement où je coulais un stage d'ennui il y a quelques années
sans avoir idée de traverser la ruelle
j'ai noué lien direct avec la conscience verbale
qui avait reçu l'onde et l'écrit 5/5
c'était simple comme bonjour
mais ce n'est pas mon monde
je suis dans l'entre-deux
pile au milieu de la ruelle
ou sur un bras de mer entre Europe et Asie

le temps d'un week end et demi
j'ai trouvé un lieu pour vivre juste à côté de chez moi (back to eighteen)
mangé une choucroute
appris que les directeurs éditoriaux de grandes maisons lisaient le truc
(puis le refusaient)
gardé la fille de la brunette
mangé des sushis
j'ai quitté la grande ville
et je vis aujourd'hui encore ici
dans l'immeuble étonnant des passions partagées

il faut aussi la force de juguler
les émotions heureuses

2 commentaires:

secondflore a dit…

Et l'humeur vagabonde...
(salutations)

dérobée a dit…

J'y serai j'espère, dans une pile.