Tout ce qui, pendant l'été, a infusé
(retour dans mon antre)
s'est joué là
à la faveur de deux petits verres de blanc
au centre de Marseille
j'ai gardé la distance de circonstance
ce qui m'a surprise
ce n'est pas l'intensité d'un désir resurgi
ni de ce qu'on a partagé
mais son enlaidissement
délibéré, plus ou moins
son regard et ses quelques mots
sa tentative, non verbale essentiellement
pour retrouver le chemin de ce qui nous lie
pour autant je n'ai pas fui son regard
c'est vrai, il y a une connivence (et tant mieux)
depuis hier je l'éprouve comme des pas dans la neige
- la lutte, on s'enfonce dans la surface blanche qu'on croyait solide
puis il y a eu les autres
leur sourire et ce qu'ils savent, de fait et par intuition aussi
et c'était bien
c'était simple
joyeux, à cause du projet collectif
veiller à contenir l'émotion, en observant les autres et un peu de silence
je rentre
20h15
même pas deux heures
voilà
c'était une bonne journée de toute façon
depuis que le sommeil a endigué les salves de gros temps
l'année se nettoie
et dans la transparence
s'esquisse une profondeur
possible
jeudi 17 septembre 2009
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire