mercredi 30 septembre 2009

Un petit rhume de derrière les fagots, ça a le bon goût de remettre les idées en place, de faire lâcher la bride un peu
sécher la danse

de rendre la paresse utile
et le reste superflu

juste lire
et remettre le reste à demain
à Paris

il me reste un brin d'étonnement dans l'entreprise de nettoyage
pour m'apercevoir que la séduction est plus courante, plus normale, plus prisée
et le temps qu'elle prend aussi
que l'attitude où je m'étais réfugiée,
de beaucoup travailler entre les parenthèses de l'amour régulier

donc pas de panique
se remettre en mode femme
mais, lasse de toute cette comédie,
pour ce soir au moins, en mode je m'en fous je suis bien chez moi en chaussettes

à me confier à la petite lucarne où je me regarde le nombril, petit exutoire de la météo personnelle, au climat tempéré dans son pays tranquille
aux petits maux loin des grosses saloperies de santé dont souffrent les adorables qui m'entourent

alors bien sûr on ne va pas les bassiner pendant des plombes
même pour un chagrin d'amour
d'une nana qui a tout pour s'en remettre

2 commentaires:

julip a dit…

c'est bien que tu écrives...
...
c'est pas parce qu'on a tout pour s'en remettre qu'il faut pas vivre jusqu'au bout ses chagrins d'amour... l'amour le mérite si on le respecte un peu... je me dis...
...
et puis je trouve pas ta lucarne nombriliste...
...
ce que tu dis de la séduction me rappelle un petit mot de Roth, de ces citations qui me fondent, pour la vie, aussi légère soient-elles, et que je t'enverrai...
...
c'est bien que tu écrives là...

derobee a dit…

c'est vrai, c'est vrai...
c'est bien d'écrire, pour mieux naviguer. Et d'abord : pour mieux écrire. Mais je n'écris pas vraiment mieux pourtant. Moins romantique, c'est comme ça.
Quant au chagrin d'amour, c'est l'impatience qui m'incite à l'évincer, ou la pudeur... M'interdire secrètement cette faiblesse-là. Un coup insidieux de l'éducation.
Merci de m'épauler...